J'ai voulu relire dernièrement, au moment de la panthéonisation de Joséphine Baker, ce roman unique en son genre qui dormait dans ma bibliothèque depuis 1966, année où je l'avais acheté. Car le héros, espion à l'insu de son plein gré, y rencontre à la page 98, au château des Milandes :
"... une beauté radieuse, à la peau basanée. Elle portait un étroit pantalon blanc et un chemisier blanc et blousant. Des bracelets d'or tintaient aux fins poignets. Séparée au milieu par un raie, sa chevelure noire était coiffée en bandeaux serrés. Thomas reprit sa respiration, car il connaissait cette femme et l'admirait depuis des années. La surprise lui clouait la bouche. Il s'était attendu à tout, mais pas à se trouver face à face, au milieu de cette folle époque, au milieu d'une France bouleversée par la guerre et la défaite, avec l'une des idoles du monde entier, avec la plus parfaite incarnation de la beauté exotique : bref, avec la célèbre danseuse noire, Joséphine Baker...
Et quelques heures plus tard :
- J'ai passé une très agréable après-midi, lui dit-elle. Vous ne voulez pas rester et dîner avec moi ? Malheureusement, je n'ai pas grand chose dans la maison. Je n'attendais pas de visite. Et ma bonne est sortie.
- Vraiment ? demanda Thomas avec un enthousiasme juvénile. Je peux rester ? Dans ce cas, il faut me permettre de faire la cuisine. Avec peu d'éléments, on peut faire de très bonnes choses.
- C'est vrai, dit Joséphine Baker. Il n'y a pas que le caviar."
***
En parlant de caviar, j'ai eu le plaisir de déguster récemment un caviar "made in France". D'Aquitaine plus précisément. Caviar dont les œufs proviennent d'esturgeons Acipenser Baeri nés et élevés sur le bassin d'Arcachon. Ce caviar a reçu la médaille d'or Gault & Millau 2021.
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Notez que je ne touche aucune rétribution de la part de la maison Balme. Mais bien sûr je ne peux pas l'empêcher de m'offrir quelques dizaines de grammes de ce caviar si elle le souhaite.