28/02/2018

Edward Hopper

Pour ceux qui n'auraient pas eu la chance de voir l'exposition parisienne que le Grand Palais avait consacrée en octobre 2012 au célèbre peintre considéré comme l’un des représentants du réalisme américain, parce qu'il peignait l’american way of life,.

Edward Hopper (1882-1967) photographié en 1959


Self-portrait (1903)


Self-portrait (1925)


Automat


Chair car


Chop suey


Compartment C - car 293


Eleven a-m


Gas


Hotel room


Hotel lobby


Hotel window


Nightawks


Western hotel


Tables for ladies


Summer evening


Summertime


Morning


Morning sun


New York movie


Office at night


Railroad sunset











27/02/2018

Bat’ d’Af’

C’était l’appellation en argot des bataillons d’infanterie légère d’Afrique où étaient incorporés pour effectuer leur service militaire tous ceux qui avaient eu auparavant maille à partir avec la justice. 




Le premier bat’ d’Af’ fut créé en 1832 à Mostaganem en Algérie et le dernier a été dissout en 1967. 


Parmi ces soldats, il y eut d’abord les "Zéphyrs" dont la seule faute était souvent d’être issus de la classe ouvrière ou paysanne. D’autres avaient eu le malheur de s’être fait prendre pour de menus larcins comme par exemple le vol d'un pain. 


Il y eut ensuite les "Joyeux" qui avaient déjà purgé une peine d’emprisonnement, ce sont ceux dont il est question dans la chanson ci-après. 


Enfin il y avait les "Camisards", de fortes têtes qui, ayant été jugés indignes de porter les armes pour avoir commis des fautes graves et répétées, étaient regroupés dans de véritables pénitenciers (Biribi, dans l’imagerie populaire) où ils étaient condamnés à casser des cailloux dans le désert sous la garde de sous-officiers sadiques. 




Pendant la guerre d’Algérie, une compagnie spéciale stationnée à Tinfouchy, à mi chemin entre Colomb-Béchar et Tindouf, recevait les soldats disciplinaires de toutes les armées.
C'était leur chanson :


Il est sur la terre africaine,
Un bataillon dont les soldats, dont les soldats,
Sont tous des gars qu’ont pas eu d'veine,
C'est les Bat’ d’Af’ et nous voilà, et nous voilà !
Pour être joyeux chose spéciale
On n’a qu’ sortir de Biribi, de Biribi
Ou bien alors d’une centrale
C’est d’ailleurs là qu’on nous choisit, qu’on nous choisit

 Et après tout, qu'est-ce que ça fout?
Et on s’en fout la la la
En marchant sur la grand-route,
Souviens-toi, oui souviens-toi, oui souviens-toi
Les anciens l'ont fait sans doute,
Avant toi, oui avant toi, la la la
De Gafsa à Médenine
De Gabés à Tataouine la la la
Sac au dos dans la poussière
Marchons bataillonnaires

J'ai vu mourir un pauvre gosse,
Un pauvre gosse de 18 ans, de 18 ans
Frappé par le destin féroce
Il est mort en criant maman, criant maman!
C’est moi qu’ai fermé ses paupières,
Recueilli son dernier soupir, dernier soupir!
J'ai écrit à sa pauvre mère,
Un vrai soldat vient de mourir, vient de mourir

Et après tout, qu'est-ce que ça fout?
Et on s’en fout la la la
En marchant sur la grand-route,
Souviens-toi, oui souviens-toi, oui souviens-toi
Les anciens l'ont fait sans doute,
Avant toi, oui avant toi, la la la
De Gafsa à Médenine
De Gabés à Tataouine la la la
Sac au dos dans la poussière
Marchons bataillonnaires

Et comme on n'a jamais eu d'veine,
Bien sûr qu'un jour, on y crèvera, on y crèvera
Sur cette putain d'terre africaine,
Dans le sable on nous enterr’ra, nous enterr’ra
Avec pour croix une baïonnette
À l'endroit où l’on est tombé, l’on est tombé
Qui voulez-vous qui nous regrette
Puisque nous sommes des réprouvés, des réprouvés?

Et après tout, qu'est-ce que ça fout?
Et on s’en fout la la la
En marchant sur la grand-route,
Souviens-toi, oui souviens-toi, oui souviens-toi
Les anciens l'ont fait sans doute,
Avant toi, oui avant toi, la la la
De Gafsa à Médenine
De Gabés à Tataouine la la la
Sac au dos dans la poussière
Marchons bataillonnaires




***




Commentaires :
- Bel article, toute une époque. Cordialement, René Marin
- Merci René ! ça n'avait rien à voir avec l'école des Mousses... FS 
- J'avais entendu  parler de la misère des  punis et du sadisme des gardes. J'ai encore en exemple des forçats qui réclamaient a boire, à quelques mètres les surveillants donnaient un coup de pied dans la gamelle d'eau pour la renverser... ça se disait soldat et Français!La chanson est très dure à lire. Les plus démunis paient toujours plus que les nantis... Je ne comprends pas que l'on puisse faire souffrir  par plaisir. Certains humains sont plus cruels que les bêtes sauvages obligées de défendre leur territoire... Bonne journée, Yvette Batini

- Vous êtes la sagesse même, chère madame Batini. Merci pour ce commentaire. FS

- Merci François !!! Très émouvant !!! Quelle histoire que la nôtre !!! J'ai fait suivre à une trentaine de personnes... Bizz. Geo

- Salut et merci Georgio ! J'ai pensé que ça devrait t'intéresser... Amitiés, FS

- Voici une vidéo sur les Bat d'Af : https://vimeo.com/196935133  Cordialement. Michel Mariet

- à Michel Mariet : Un grand merci pour cette formidable vidéo dont je vous félicite. Avez-vous connu personnellement Serge Douceret héros de ces "Souvenirs d'un séjour dans les Bat'd'Af "? FS




26/02/2018

Masque Bakota

Peuple bantou, les Bakota (ou Kota) constituent une des populations forestières du Gabon, comme les Fang, leurs voisins, avec lesquels ils partagent de nombreux traits. Ils sont dispersés dans l'est du Gabon et au Congo, de l'Ogooué-Ivindo au Niari. 
Le style de l'art Kota réalisé en bois, ivoire, fer et surtout cuivre aurait inspiré Picasso en son temps... 











« - J’achète ces merveilles aux missionnaires qui les confisquent aux indigènes pour les échanger contre des crucifix en plâtre.
Il s’arrêta ensuite devant une exposition sous vitrine d’une dizaine de masques recouverts de cuivre.
- Et voici le clou de ma collection, annonça-t-il fièrement. Les fameux masques Bakota.
Il s'agissait de têtes ovales très stylisées surmontées d’un cimier en demi-lune et entourées de plaques latérales. Avec leur cou et un corps en forme de losange évidé, elles mesuraient une cinquantaine de centimètres de hauteur.
- Pour en revenir à ces masques typiques du Gabon appelés également « mbulu-ngulu », les Bakota les plaçaient au dessus de corbeilles contenant les ossements de leurs ancêtres, lesquels ancêtres servaient, tout comme chez les Fang, de médiateurs entre les dieux et eux. On n’en trouve pratiquement plus à présent et du fait de leur rareté, ils sont très recherchés et se vendent très cher aux collectionneurs américains. »





"Bell, book and candle" - Kim Novak (1958)




25/02/2018

Mururoa






Ce coin perdu de l'archipel des Tuamotu en Polynésie française qui compte 76 atolls paradisiaques,...


... où l'on exploitait épisodiquement le coprah, la nacre et les perles, était inhabité de manière permanente en raison de son isolement et de son éloignement de près de 1500 km de Tahiti. 
L'atoll de Mururoa a commencé à faire parler de lui (parfois sous le nom de Moruroa) quand, dans les années 60, le grand Charles a décidé d'y installer un centre d'essais nucléaires.






















***



Commentaires :
- Merci pour cet article qui me rappelle de bons souvenirs, d' autant plus que l' on avait fait la traversée la Réunion-Papeete pour participer aux essais nucléaires qui à l’époque étaient sous-marins. Notre mission, faire des relevés météo avant le tir. J'étais à bord de l'AE Cdt  Rivière. Bonne journée. Bernard C.

- Tout le plaisir est pour moi, mon cher Bernard. J'ai du mal à te retrouver sur cette photo... Amicalement. FS