31/10/2018

Rejet de l'autorité

L'autorité étant le pouvoir d'imposer l'obéissance. 


Pour ce qui me concerne, je n'ai accepté que l'autorité maternelle (et encore...).
En effet, dès le premier jour de ma scolarité, j'ai été réfractaire à une autorité éducative réduite au rapport domination/soumission que certains enseignants imposaient à leurs élèves. A l'époque, on considérait trop souvent que l'écolier devait être bridé et soumis par l'instituteur. 



Par la suite, j'ai toujours eu du mal à accepter toute autorité construite sur un modèle hiérarchique. 
Comme ce fut le cas lorsque vint le temps du service militaire obligatoire. J'ai alors connu l'autoritarisme et les abus de pouvoir de caporaux instructeurs bornés, de sous-officiers et d'officiers tyranniques qui exerçaient une domination sur les soldats afin d'obtenir une obéissance inconditionnelle sous forme de soumission. 



Dans le monde professionnel, j'ai côtoyé des chefaillons haïssables et des dirigeants à l'autorité usurpée pour lesquels les subordonnés ne pouvaient avoir aucune considération. 

Aujourd'hui, je suis allergique aux organes de pouvoir que l'on appelle "autorités", quelles soient gouvernementales, administratives, civiles ou religieuses. 







C'est grave docteur ? 





30/10/2018

Tsingy

Ce mot issu du malgache "mitsingitsigina", qui peut se traduire par "marcher sur la pointe des pied", est désormais passé dans le vocabulaire de géomorphologie pour désigner une surface minérale au relief bien particulier de crêtes acérées, dont les blocs rocheux, pouvant atteindre plus de soixante mètres de hauteur, sont séparés par des labyrinthes de longs couloirs étroits et de crevasses profondes.


Samedi dernier le documentaire "Le labyrinthe secret de Namoroka" diffusé à la télé sur Arte,...



... m'a rappelé cette incroyable forêt de pierre que j'avais survolée en 1965, à bord d'un vieux coucou d'Air Madagascar, alors que je séjournais à Majunga, au nord-ouest de la Grande Île. 



Je n'avais donc fait qu'apercevoir de loin ces spectaculaires formations géologiques nées il y aurait plus de cent cinquante millions d'années. 
Quand je me rendais à Madagascar, je m'étais d'ailleurs laissé dire que l'endroit était considéré comme "fady" (tabou) par les Malgaches.




Ce qui ne semble plus être trop le cas aujourd'hui, si j'en juge aux installations aménagées pour touristes avides de sensations fortes :







Un excellent livre pour en savoir plus :


"Tsingy, forêt de pierre, Madagascar"





28/10/2018

Équateur

Ce mot issu du latin aequare, signifiant rendre égal, désigne le cercle de la sphère terrestre dont le plan est perpendiculaire à la ligne des pôles et à égale distance de ceux-ci.


 
A une époque pas si lointaine, à bord des navires et des avions, la tradition voulait qu'une petite fête soit organisée lors du passage de l'équateur et les passagers qui franchissaient pour la première fois cette ligne imaginaire avaient droit à un baptême souvent copieusement arrosé.
La coutume est malheureusement tombée en désuétude.







En Afrique, on peut franchir l’Équateur par la route...

Au Gabon





 ... on pouvait dormir à l’Équateur... 



... et, faute de mieux, on peut se replonger dans la lecture de bonnes vieilles BD.




26/10/2018

Souvenirs de Bahia

État du nord-est du Brésil, Bahia a pour capitale Salvador, ville surplombant la "Baie de Tous les Saints" (Baía de Todos os Santos). 




Elle fut la première capitale du Brésil, et le port d’arrivée des esclaves africains. Ce qui explique aujourd’hui la très forte imprégnation africaine dans sa population et sa culture.









Le célèbre carnaval de Bahia




Et comme tout finit par des chansons, voici "Maria de Bahia", le grand succès de l'année 1947 interprété ici par Ray Ventura et son orchestre.







C'était la plus belle fille du Brésil
Coquette ? Oui ... Honnête ? Non
Si fraîche que dans toute la ville de Bahia
On l'appelait la belle Maria
Chacun voulait l'avoir entre ses bras

Ay ay ay Maria
Maria de Bahia
Elle avait le teint comme du satin la belle Maria
Et tous les cœurs cabriolaient
Quand elle montrait ses mollets
Couleur de café au lait

Ay ay ay Maria
Maria de Bahia
Qui menait le bal au carnaval c'était Maria
Et tous les garçons de là-bas
Quand elle dansait la Samba
Frémissaient du haut en bas

Les tambourins l'électrisaient
L'tam tam disait
T'as bien raison d'tam t'amuser

Ay ay ay Maria
Maria de Bahia,
Les hommes se battaient pour inviter la belle Maria
Quand on l'avait trop embrassée
Elle allait se confesser
Et puis elle recommençait.

Ay ay ay Maria
Maria de Bahia
Vous n'en doutez pas le cinéma se l'appropria
Elle tourna le scénario
D'un grand imprésario
Qui se trouvait à Rio

Mais un beau soir elle est rev'nue
Dans la mélasse la tête basse et les pieds nus
Ay ay ay Maria
Maria de Bahia
Avec le dadais qui l'attendait elle se maria
Et depuis ce jour il n'y a
Pas de femme à Bahia
Plus fidèle que Maria.





25/10/2018

Cold War

Film bouleversant, sorti hier en salles, de Pawel Pawlikowski qui signe un sublime mélodrame en noir et blanc, avec dans les rôles principaux Joanna Kulig et Tomasz Kot.



L'histoire : Pendant la guerre froide, entre la Pologne stalinienne et le Paris bohème des années 50, un musicien épris de liberté et une jeune chanteuse passionnée vivent un amour impossible dans une époque qui l'est tout autant.



Le film mérite amplement son Prix de la mise en scène au Festival de Cannes. Rien que cette bande-annonce est déjà un petit chef-d’œuvre...

***

"C’est lui qui passe à l’Ouest, au début des années 1950, en profitant de la tournée d’une chorale polonaise qu’il dirige. Wiktor (Tomasz Kot) a le courage de fuir, alors que Zula (Joanna Kulig) non. Mais si elle ne vient pas au rendez-vous qu’il lui a fixé, c’est peut-être parce qu’elle devine que son absence est exactement ce qu’il attend… Après, ils ne feront plus que se rejoindre pour se quitter encore. Zula, devenue la star de son groupe folklorique, se marie avec un étranger de passage pour pouvoir traverser les frontières et rejoindre Wiktor à Paris, où il est arrangeur musical. Et lorsqu’elle le quitte, insatisfaite d’elle, d’eux, c’est Wiktor, maso, cinglé, inconscient, qui s’en retourne en Pologne se jeter dans la gueule du loup…De Joanna Kulig, Pawlikowski fait un personnage inouï qui, dès le départ, provoque, suscite le rejet : n’a-t-elle pas presque tué son père dans un accès de colère ? « C’est parce qu’il n’avait que trop tendance à me confondre avec sa femme », se justifie-t-elle…Tout au long des ans et des rencontres avec Wiktor, c’est elle qui incarne la révolte. La colère. Puis la lassitude devant un monde peuplé d’hypocrites et de lâches. Devant une société envoyant dans des camps tous les gêneurs qu’elle fait passer pour des « sociaux- traîtres ». A commencer par les artistes, qui le sont toujours, par définition. C’est évidemment ce passé douloureux bien connu de ses parents (le film leur est dédié) que recrée Pawel Pawlikowski, sous le masque d’un mélo à l’ancienne. Et l’on s’émeut, et l’on frissonne devant le sort de ces pauvres amants qui vont droit vers un destin qu’ils connaissent, acceptent et désirent."
Télérama





24/10/2018

Négresses à plateaux

On pouvait encore en rencontrer au Tchad, du côté de Fort-Archambaut, dans la première moitié du XX° siècle.











Les plateaux de bois léger appelés labrets, du latin labia, lèvre, (soundou en langue sara) pouvaient mesurer plus de 20 cm de diamètre pour la lèvre inférieure et 10/12 cm pour la supérieure.
D'aucuns prétendent que les femmes s'enlaidissaient ainsi pour décourager d'éventuels ravisseurs lors des fréquentes razzias. 
D'autres pensent qu'il s'agissait tout simplement d'une coquetterie et qu'elles se mutilaient ainsi pour se faire belles et plaire à leur mari.


*

De nos jours, certaines femmes de la tribu Mursi, dans la vallée de l'Omo en Éthiopie, continuent à porter ces plateaux, souvent décorés, et se font un plaisir de se faire photographier par les touristes, moyennant finances.












Une fois encore, tous les goûts sont dans la nature...