30/05/2019

Biguine



J'ai revu dernièrement avec grand plaisir ce film réalisé par Guy Deslauriers en 2004, avec dans les rôles principaux la craquante Micheline Mona (Hermansia), Max Télèphe dans le rôle de Tiquitaque, le clarinettiste et ... la biguine. 




L'histoire se déroule à la fin du XIXe siècle jusqu'au réveil de la montagne Pelée qui détruira Saint-Pierre en 1902. 
Abandonnant la plantation de cannes à sucre dans laquelle ils travaillaient, Hermansia et Tiquitaque décident d'aller faire de la musique à Saint-Pierre, alors capitale de la Martinique et considérée comme le phare culturel des Caraïbes.











Péti mulatr à sin-Pier (les petits mulâtres de St-Pierre)
Yo té voté pour gwo Tintin (ont voté pour le gros Tintin)
Gwo Tintin cé an statu (gros Tintin c'est une figurine)
I petri a lami dupen (faite avec de la mie de pain)
Sa i ké rivé à la chamb (quand il est arrivé à la chambre)
A la chamb dé député (à la chambre des députés)
Mésieu lédéputé ké woi nomm-lan cé an kouyon (les députés ont vu que cet homme était un idiot)

Eti Tintin? Nou pas woi li (où est Tintin ? On ne le voit pas)
Tintin séré dan pies kann-lan (Tintin est caché dans le champ de cannes)

Malgré tousa nou té dimil (malgré que nous étions dix mille)
I van luzin, i van ronm-li (il a vendu l'usine, il a vendu son rhum)
I van tousa i sé téni (il a vendu tout ce qu'il avait)
Pou li té fé lapolitik (pour faire de la politique)
é kan lézéleksion fini (et quand les élections sont passées)
Kan lé zélu té ka fété (quand les élus ont fait la fête)
Nou woi an nomm tou dézolé (on a vu un homme tout désolé)
Pou i séré dan piès kann-lan (qui se cachait dans le champ de cannes)

Eti Tintin? Nou pas woi li (où est Tintin ? On ne le voit pas) 
Tintin séré dan pies kann-lan (Tintin est caché dans le champ de cannes)


29/05/2019

Le juif errant

Personnage légendaire condamné à voyager et errer sans trouver de repos jusqu'au Jugement dernier pour avoir refusé d’aider le Christ lors du Calvaire. Il ne peut dépenser à la fois que cinq sous qu'il trouve toujours dans sa poche. 
Dû à un auteur allemand, le mythe du Juif errant s'est répandu au XVII° siècle.











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« La complainte

que l'on chanta après ma visite à Bruxelles me nomme Isaac Laquedem, d'après Philippe Mouskes, qui, en 1243, mit en rimes flamandes mon histoire. Le chroniqueur anglais Mathieu de Paris, qui la tenait du patriarche arménien, l'avait déjà racontée. Depuis, les poètes et les chroniqueurs ont souvent rapporté mes passages, sous le nom d'Ahasver, Ahasvérus ou Ahasvère, dans telles ou telles villes. Les Italiens me nomment Buttadio – en latin Buttadeus ; – les Bretons, Boudedeo ; les Espagnols, Juan Espéra-en-Dios. Je préfère le nom d'Isaac Laquedem, sous lequel on m'a vu souvent en Hollande. Des auteurs prétendent que j'étais portier chez Ponce-Pilate, et que mon nom était Karthaphilos. D'autres ne voient en moi qu'un savetier, et la ville de Berne s'honore de conserver une paire de bottes qu'on prétend faites par moi et que j'y aurais laissées après mon passage. Mais je ne dirai rien sur mon identité, sinon que Jésus m'ordonna de marcher jusqu'à son retour. Je n'ai pas lu les œuvres que j'ai inspirées, mais j'en connais le nom des auteurs. Ce sont : Goethe, Schubart, Schlegel, Schreiber, von Schenck, Pfizer, W. Müller, Lenau, Zedlitz, Mosens, Kohler, Klingemann, Levin Schüking, Andersen, Heller, Herrig, Hamerling, Robert Giseke, Carmen Sylva, Hellig, Neubaur, Paulus Cassel, Edgar Quinet, Eugène Suë, Gaston Paris, Jean Richepin, Jules Jouy, l'Anglais Conway, les Pragois Max Haushofer et Suchomel. Il est juste d'ajouter que tous ces auteurs se sont aidés du petit livre de colportage qui, paru à Leyde en 1602, fut aussitôt traduit en latin, français et hollandais, et fut rajeuni et augmenté par Simrock dans ses livres populaires allemands. » 
Guillaume Apollinaire (Le Passant de Prague)





Le Juif errant existe ; je l'ai rencontré...





Avec mon bon souvenir à Robert Lévi.




28/05/2019

Croix languedociennes

La croix occitane ou croix de Toulouse, ou encore croix du Languedoc est une croix grecque, à branches égales rectilignes  dont les extrémités sont triples et bouletées. 




On trouve cette croix dans le sceau de Raymond VI en 1211 et elle sera utilisée ensuite par les Comtes de Toulouse puis figurera sur les armes du Languedoc jusqu'au XVIIIe siècle. 
Le symbole de cette croix aux douze points semble être solaire, les quatre branches représentant les quatre saisons de l'année et chaque point représentant un des mois de chacune de ces saisons, ce qui n'a pas grand chose à voir avec l'iconographie chrétienne... 

La croix occitane est différente de la croix dite "cathare". 




Mais on peut se demander si les Cathares ont jamais porté une croix quelconque, sachant qu'ils rejetaient tout symbolisme pour ne pas adorer une image à la place du Dieu Vrai...

Rien à voir non plus avec la croix des Templiers, reprise ensuite par les Chevaliers de Malte...






... ni avec le croix de Camargue.








26/05/2019

25/05/2019

Dictatorial

Cet adjectif désigne, selon Larousse, ce qui est relatif à une dictature, au pouvoir absolu exercé par quelqu'un.






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24/05/2019

Alocasia macrorrhiza


Rien à voir avec une allocation quelconque, ni avec une allocution de Macron...
"Alocasia macrorrhiza" est le nom scientifique d’une plante des régions tropicales de la famille des Aracées, à tubercule comestible et dont les feuilles géantes ont la forme d'oreilles d'éléphant, comme Colocasia esculenta, plus connue sous le nom vernaculaire de taro ou Xanthosoma sagittifolium dont la racine est appelé macabo au Cameroun. 




Originaire de l’Inde, le taro a été transporté il y a environ 1500 ans en Polynésie où ce tubercule comestible est un important aliment de base ainsi que dans les régions au climat trop chaud et trop humide pour la culture de légumes à amidon tels que la pomme de terre. 


  







Le taro et le macabo sont riches en vitamine C, en fer et phosphore. Les tiges de leurs feuilles sont également comestibles après avoir été bouillies pour en éliminer l’oxalate de calcium qu’elles contiennent, puis elles sont séchées et broyées en farine. 

22/05/2019

Toruń





Ville de Pologne, sur la Vistule, faisant partie de la région administrative (voïevodie) de Kujawsko-Pomorskie ayant remplacé en 1999 l'ancienne voïevodie de Bydgoszcz, Toruń (se prononce "torougne"), fondée par la Ligue hanséatique des Chevaliers teutoniques au XIII° siècle, fut la patrie de Copernic. (Et celle de mon père né dans un village voisin...)
 










Maison natale de Copernic