29/02/2020

Le violon du diable







Le rêve de Giuseppe Tartini ou la "Sonate des trilles du diable"


F. Sobieraj "Le violon du diable"
 Acrylique sur toile (100 x 50 cm)

Peinture inspirée par une chanson peu connue de Charles Trenet,  écrite et composée en 1947.




C'est un violon qui joue dans la nuit
C'est le violon du diable 
Qui vient bercer nos rêves, nos ennuis 
C'est le violon du diable qui rit
Sa chanson, je ne la crains pas
Dans la nuit, le diable joue pour moi. 

Venez, ma mie, en robe de bal
Partons pour la kermesse 
Le diable y joue un air triomphal
Venez, ma mie, en robe de bal
Pour y aller, marchons sur les eaux
Il n'est pas de prodige plus beau. 

D'or et d'azur, palais merveilleux 
Flambant de ses richesses
Bal de l'orgueil, étrange milieu 
Jouez, tziganes aux doigts de feu 
Tourne la valse 
Emporte mon amour
Joue, tzigane, à nous rendre sourd. 

Le diable a plus d'un tour dans son sac
Il nous a pris au piège
Nous n'pourrons plus marcher sur le lac 
Pour nous enfuir au ciel de Pâques
Sonnez, cloches, au matin d'avril 
Et plaignez ceux qui meurent d'exil

Ma mie, ma mie, nous sommes au jardin
Le rossignol qui chante 
Nous berce bien mieux qu'l'infernal crincrin
C'est le miracle du destin
Chante, chante, rossignol d'été
Chante, Merlin : nous sommes enchantés. 





28/02/2020

Virée toulousaine

Pour compléter mon billet du 18 avril 2018 dans lequel je présentais la "ville rose".













L'hôtel de Bernuy














La basilique St Sernin








L'hôtel d'Assézat, siège de la Fondation Bemberg...


... qui possède entre autres, l'une des plus grandes collections des peintures de Pierre Bonnard, le "japonard" comme l'appelaient ses copains du groupe nabi, "barbouilles" devant lesquelles il est de bon ton de se pâmer d'admiration...


Bonnard, autoportrait








Mon coup de cœur pour l'église des Jacobins








Mais malgré tout le bien qu'en disait Nougaro, visiter Toulouse sous la pluie accompagnée d'un vent glacial, comme ce fut le cas lors de cette escapade, ce n'est pas très agréable...






27/02/2020

Bonjour beau rossignol sauvage...♫

Oiseau passériforme (passereaux) de petite taille, au chant très harmonieux, le rossignol ordinaire ou philomèle niche dans les bosquets et les fourrés.














Je me souviens encore des paroles de la "Chanson du rossignol sauvage" que notre professeur de musique, le père Larchet surnommé Bitos, nous avait apprise à l'école communale :





Bonjour beau rossignol sauvage,
Vers quel pays avais-tu fui ?
Je te croyais mort en voyage
Dans le  combat de Gibraltar.
Mais tu reviens chanter ici,
Oiseau volage,
En entendant ton chant la nuit,
Mon cœur frémit.

Ah monsieur quelle gentillesse
D'avoir gardé mon souvenir,
En retour je fais la promesse
D'habiter tout l'été ici.
En votre honneur, ô doux serment,
Je chanterai mes belles chansons,
Le jour, la nuit, dans les buissons. 



***


Je pense qu'il s'agissait d'une adaptation par le père Bitos d'une aubade provençale initialement chantée sur l'air de "Magali" dont le texte a été retrouvé par Marina, l'une de mes lectrices que je remercie vivement, à la page 349 des "Mémoires et souvenirs" de Frédéric Mistral :


- Bonjour, gai rossignol sauvage, 
Puisqu’en Provence te voilà ! 
Tu aurais pu prendre dommage 
Dans le combat de Gibraltar 
Mais puisqu’enfin je t’ai ouï, 
Ton doux ramage, 
Mais puisqu’enfin je t’ai ouï, 
M’a réjoui. 

– Vous avez bonne souvenance,
Monsieur, pour ne pas m’oublier ; 
Vous aurez donc ma préférence, 
Ici je passerai l’été, 
Je répondrai à votre amour 
Par mon ramage 
Et je vais chanter nuit et jour 
Aux alentours. 

– Je te donne la jouissance, 
L’avantage de mon jardin ; 
Au jardinier je fais défense 
De te donner aucun chagrin, 
Tu pourras y cacher ton nid 
Dans le feuillage 
Et tu te trouveras fourni 
Pour tes petits. 

– Je le connais à votre mine, 
Monsieur, vous aimez les oiseaux ; 
J’inviterai la cardeline. 
Pour vous chanter des airs nouveaux. 
La cardeline a un beau chant, 
Quand elle est seule ; 
Elle a des airs sur le plain-chant 
Qui sont charmants. 

Jusque vers le mois de septembre 
Nous serons toujours vos voisins. 
Vous aurez la joie de m’entendre 
Autant le soir que le matin. 
Mais lorsqu’il faudra s’envoler 
Quelle tristesse ! 
Tout le bocage aura le deuil 
Du rossignol. 

– Monsieur, nous voici de partance ; 
Hélas ! c’est là notre destin. 
Lorsqu’il faut quitter la Provence,
Certes, ce n’est pas sans chagrin. 
Il nous faut aller hiverner 
Dedans les Indes ; 
Les hirondelles, elles aussi, 
Partent aussi. 

– Ne passez pas vers l’Amérique. 
Car vous pourriez avoir du plomb 
Du côté de la Martinique 
On tire des coups de canon. 
Depuis longtemps est assiégé 
Le roi d’Espagne : 
De crainte d’y être arrêtés, 
Au loin passez. 


 ***


26/02/2020

Statues de bronze insolites


Paparazzi - Bratislava

L'égoutier voyeur - Bratislava

Croche-pied - Bruxelles

Violoniste sans tête - Amsterdam

Violoniste enterré - Amsterdam

La tête dans le mur

Banc public - Séoul

L'étreinte - Prague

à bicyclette...




25/02/2020

Cymbalaire des murs

Cette plante herbacée vivace aux jolies petites fleurs violettes s'est installée depuis quelque temps sur le mur de la maison voisine, à la frontière avec la nôtre.




On l'appelle également ruine de Rome, linaire des murs ou lierre des murailles.
Ses fleurs, autrefois très prisées en infusion pour leur vertu antiscorbutique et diurétique, étaient consommées par les patients atteints du scorbut et de la gale. Tandis que les feuilles de la cymbalaire avaient une action hémostatique.

"Sa présence spontanée le long des trottoirs, outre l'aspect esthétique et favorable au maintien de la biodiversité, aide le citadin à "supporter" l'environnement urbain trop artificiel. Au même titre que le chant d'un oiseau, la vue d'une plante sauvage poussant librement dans la ville a un effet psycho-sociologique pour l'homme."
ARE du Piémont-Biterrois




24/02/2020

L'école buissonnière

France 2 a eu la bonne idée de diffuser hier soir cet excellent film de Nicolas Vanier sorti en octobre 2017, avec François Cluzet, Valérie Karsenti, François Berléand, Eric Elmosnino et le jeune Jean Scandel. 


L'histoire : 
A la fin des années 1920, Paul un orphelin parisien d'une douzaine d'années est confié à Célestine, une brave femme qui l'emmène en Sologne où son mari, Borel, est garde-chasse. L’enfant des villes, récalcitrant et buté, arrive dans un monde mystérieux et inquiétant, celui d’une région souveraine et sauvage. L’immense forêt, les étangs embrumés, les landes et les champs, tout ici appartient au Comte de la Fresnaye, un veuf taciturne qui vit solitaire dans son manoir. Le Comte tolère les braconniers sur le domaine mais Borel les traque sans relâche et s’acharne sur le plus rusé et insaisissable d’entre eux, Totoche. Au cœur de la féérique Sologne, aux côtés du braconnier, grand amoureux de la nature, Paul va faire l’apprentissage de la vie mais aussi celui de la forêt et de ses secrets. Un secret encore plus lourd pèse sur le domaine, car Paul n’est pas venu là par hasard… 






J'ai adoré ce film parfois émouvant qui m'a rappelé l'atmosphère des romans de Maurice Genevoix comme Raboliot et m'a donné envie d'acheter le bouquin de Vanier.