Lorsque j'étais môme, je me souviens que nous allions chaque veille de Noël, à pied et quel que soit le temps, ma mère, mes deux frères aînés et moi, à la messe de minuit (qui à l'époque commençait vraiment à minuit...) à l'église du village située à un bon kilomètre de la maison.
Au retour, ma mère prétextait chaque fois un besoin pressant pour rentrer à la maison avant nous. Elle se mettait alors à courir, laissant ses enfants derrière elle à cheminer tranquillement. Et comme par miracle, près de la cheminée de la salle à manger, devant le poêle où il n'y avait rien avant notre départ pour la messe, le père Noël avait profité de notre absence pour déposer nos cadeaux. C'était surtout des bouquins, des oranges et des chaussettes neuves. Pour moi, le plus petit, j'avais droit à un supplément de soldats de plomb. (A mon grand dam, je n'ai jamais eu la boite de Meccano de mes rêves...).
Et puis, à l'âge de 6 ans, je n'ai plus cru au père Noël et bientôt, je n'ai plus trop aimé cette période de l'année.