Construit en 1930 aux chantiers Burmeister & Wain de Copenhague, le paquebot a d'abord navigué sous pavillon de l'Adelaïde Steamship Co Lts, une compagnie australienne. Il s'appelait alors Moonta, nom d'une petite ville du sud de l'Austalie.
Jusqu'en 1955, transformé en bateau de croisière, le Moonta touchera régulièrement les ports des côtes orientales, méridionales et occidentales australiennes, emportant en croisière 160 passagers et 35 membres d'équipage, à la vitesse de 14 noeuds.
Le paquebot sera ensuite vendu à une compagnie grecque du Pirée, l'Hellenic Mediterranean Liner. Il sera rebaptisé Lydia et quittera l'océan Pacifique pour les eaux de la Méditerranée. Sa capacité ayant été portée à environ 300 passagers, il assurera dès lors une ligne régulière entre Marseille et Beyrouth, avec des escales dans les ports de Gènes, Naples, Alexandrie, Port-Saïd et Chypre.
Le destin du Lydia sera définitivement scellé en 1966 lorsque la Semeta (Société d'économie mixte du département des Pyrénées orientales) en deviendra propriétaire dans le cadre de l'opération d'aménagement du Languedoc-Roussillon, plus connue sous le nom de Mission Racine.
Amarré au port de Marseille, le Lydia subira de nombreuses transformations et sera vidé de ses moteurs. Ayant cessé d'être juridiquement un navire aux
yeux des compagnies d'assurances, il ne sera plus qu'un "engin flottant". Il sera tiré jusqu’à un port artificiel creusé spécialement pour l’occasion à Barcarès, avant de le positionner sur le sable de la plage.
Le Lydia deviendra alors le premier "immeuble" de la nouvelle station balnéaire de Port-Barcarès.
Le Lydia deviendra alors le premier "immeuble" de la nouvelle station balnéaire de Port-Barcarès.
On y aménagera une discothèque, un dancing, un bar, un drugstore,un restaurant, un hôtel et un casino de classe internationale. Le Lydia sera officiellement inauguré le 21 juin 1974, en présence du gratin de la "jet Society".
Le Lydia, seul paquebot ensablé au monde, est désormais également le plus vieux paquebot du monde.
Au fil des années, il est devenu l'un des symboles de l’attractivité touristique du littoral du Languedoc-Roussillon.