C'est la petite ville où j'ai passé les 23 premières années de mon existence. Située à une dizaine de kilomètres de Paris et limitrophe de Chatou, elle comptait environ 6000 habitants au début des années 60.
Appelée pendant dix siècles Carrières Saint-Denis (sauf pendant la tourmente révolutionnaire), la commune prit le nom de Carrières-sur-Seine par décret présidentiel du 9 décembre 1905.
Nous habitions au 45 de la rue Victor Hugo, dans une vieille maison avec un grand jardin, à la limite entre les villes de Carrières et Chatou, marquée par un chemin menant au bord de la Seine.
Soixante ans après l'avoir quittée, la maison est pratiquement restée la même
Pour suivre l'exemple de mes frères ainés, j'ai fait toute ma scolarité à Chatou, tandis que dans mon enfance j'allais tous les jeudis au catéchisme à l'église St-Jean Baptiste de Carrières où j'ai fait ma communion solennelle.
La mairie de Carrières sur Seine et son parc magnifique aurait été la résidence de Louise de la Vallière, l'une des favorites de Louis XIV.
Sur la rue principale du centre ville, la rue Gabriel Péri, se trouvait le "marchand de couleurs" où j'ai acheté mes premières toiles et mes tubes de peinture. Sur la droite, l'épicerie "Au chien à 3 pattes" où j'allais faire les courses...
... et le café de la mairie, sans oublier le bureau de tabac de mon cher ami Tonin Visconti.
A droite, la route de Bezons que j'empruntais pour me rendre à mon travail
Les coteaux surplombant Carrières étaient truffés d'excavations naturelles qui avaient été aménagées en champignonnières ou pour servir de granges, de celliers, d'écuries ou de logement. C'était le cas de la maison troglodyte située en haut de la rue Victor Hugo, en face de la mairie, où habitaient les parents de Marinette Bresnu, une copine du catéchisme.
La même maison modernisée
Bord de la Seine