26/08/2021

Souvenirs de la Jamaïque




Les premières paroles de la chanson publiée hier sur ce blog ♫Quand j'étais planteur à la Jamaïque♫ m'ont remis en mémoire mon seul séjour, en mars 1967, sur cette île des Grandes Antilles située au sud de Cuba.



La Jamaïque doit son nom aux indigènes Arawaks qui l'avaient appelée "Xaymaca" signifiant terre des bois et des rivières. Découverte par Christophe Colomb en 1494, l'île fut occupée par les Espagnols qui exterminèrent les autochtones pour les remplacer par des esclaves en provenance d'Afrique. Mais sans cesse harcelés par boucaniers, pirates et flibustiers qui, comme Henry Morgan, avaient établi leur quartier général à Port-Royal, près de l'actuelle ville de Kingston, les Espagnols abandonnèrent l'îles aux Anglais en 1655. La Jamaïque connaitra ensuite une grande prospérité jusqu'au XIX° siècle.
C'est à Kingston, la capitale, que j'allais prendre pied, nullement fâché de quitter Haïti et son atmosphère si particulière. Après avoir survolé le port de Kingston, le DC8 d'Air Jamaica atterrit à Palisadoes Airport où je fus pratiquement le seul à descendre, la grande majorité des voyageurs continuant jusqu'à Montego Bay ou Ocho Rios, les deux principaux centres touristiques situés au nord de l'île. 







Pour gagner Kingston distante d'une vingtaine de kilomètres, je pris un taxi et me fis conduire à l'hôtel Flamingo, sur Trevennion Road, où j'avais fait réserver une chambre.



La propriétaire de l'hôtel était une grande et belle femme d'une cinquantaine d'années. D'origine suisse, elle vivait à la Jamaïque depuis toujours et, m'ayant pris en sympathie, elle se fit un devoir de me faire connaitre, lors d'un week-end, la plage de Kingston, puis les Blue Mountains où nous avions rendu visite à l'une de ses amies anglaises qui dirigeait une plantation de café.


Etui en métal doré pour boite d'allumette offert en souvenir par la propriétaire de l'hôtel Flamingo.


Liqueur originaire de la Jamaïque faite à base de grains de café “Blue mountain”, de rhum et de vanille.

Un taximan me fit visiter Kingston. King-Street, d'abord, l'artère principale, avec ses magasins, ses banques, sa foule, son trafic, et le célèbre Victoria-Market.

A la Jamaïque, les grandes maisons d'importation étaient alors tenues par des Chinois qui avaient le quasi-monopole du commerce et contrôlaient des tas de secteurs comme la culture du café, les laveries-blanchisseries, le tourisme, sans parler des officines de paris clandestins. Et notamment, ils possédaient tous les commerces de gros et de détail, les épiceries, les supermarchés. 
La population afro-jamaïcaine ne les portait pas trop dans son cœur. Aussi, en fin de séjour, lorsque j'invitai à dîner au restaurant de l'hôtel l'importateur chinois avec lequel j'avais fait les meilleures affaires, je fis un mouvement de recul lorsque je le vis sortir de sa poche arrière un révolver qu'il posa sur la table devant lui. 
- Simple précaution, me dit le "chiney man".

  

Down the way
Where the nights are gay
And the sun shines daily on the mountaintop
I took a trip on a sailing ship
And when I reached Jamaica I made a stop

But I'm sad to say I'm on my way
Won't be back for many a day
My heart is down
My head is turning around
I had to leave a little girl in Kingston town

Sounds of laughter everywhere 
And the dancing girls swing to and fro 
I must declare my heart is there 
Though I've been from Maine to Mexico 

But I'm sad to say I'm on my way 
Won't be back for many a day 
My heart is down 
My head is turning around 
I had to leave a little girl in Kingston town ...