06/09/2023

Francophonie

C'est l'ensemble des populations qui utilisent le français, que ce soit leur langue maternelle, d’usage, administrative ou d’enseignement.


 

Avec environ 300 millions de locuteurs en 2020, le français est la cinquième langue mondiale par le nombre de locuteurs, mais la dixième par le nombre de locuteurs natifs, c’est-à-dire pour lesquels il est leur langue maternelle. Le français est en effet, pour des raisons historiques, une langue véhiculaire, c’est-à-dire qui est parlée par des personnes dont ce n’est pas la langue maternelle pour se faire comprendre en dehors de leur groupe d’origine. C’est ainsi la langue administrative de pays qui furent des colonies françaises et dont les habitants jonglent entre un pluralisme de langues vernaculaires et une ou plusieurs langues véhiculaires. 
Il existe en France un ministère de la Francophonie étrenné en 1988 par la Guadeloupéenne Lucette Michaux-Chevry nommée secrétaire d'État chargée de la Francophonie du gouvernement Chirac. Il y eut ensuite par exemple l'historien et académicien Alain Decaux, nommé ministre délégué chargé de la Francophonie sous la présidence de Mitterrand, ou Jacques Toubon, ministre de la Culture et de la Francophonie dans le gouvernement Balladur, dont la loi de 1994 visait à assurer la primauté de l'usage de termes francophones traditionnels face aux anglicismes. Et nous avons aujourd'hui comme secrétaire d'Etat à la Francophonie une certaine Chrysoula Zacharopoulou (Χρυσούλα Ζαχαροπούλου), née le 7 mai 1976 en Grèce.



Elle est arrivée en France en 2007 après avoir fait des études en Italie où elle a obtenu un diplôme à l’université La Sapienza à Rome. Titulaire d’un doctorat sur l’endométriose, elle devint gynécologue. En 2015, elle créa avec Julie Gayet l’association Info-Endométriose qui lança la première campagne de sensibilisation à cette maladie en mars 2016.
En 2017, nommée chevalier de l’Ordre national du Mérite, Chrysoula Zacharopoulou devint membre de La République en marche, le parti de Macron, et fut élue deux ans plus tard députée européenne.




Faisant partie des médecins eurodéputés, elle fut une covidiste convaincue. Voilà qui aurait fait une parfaite ministre de la santé... Au lieu de cela, Macron a préféré la nommer secrétaire d’État de la Francophonie. S'il voulait absolument donner le job à un étranger, mieux valût choisir un Québécois qui sait ce que signifie se battre pour la francophonie, pas à une personne qui parle français "comme une vache espagnole".



Chrysoula Zacharopoulou au récent 15e festival du film francophone d’Angoulême :