J'avais découvert pendant mon service militaire le roman "Alexis Zorba" de Nikos Kazantzakis qui depuis n'a pas quitté sa place d'honneur dans ma bibliothèque.
J'ai souvent relu cet ouvrage dont les nombreuses citations plus belles les unes que les autres m'avaient enveloppé et élevé en même temps. Tout n'y est en effet que réflexion sur les lignes de l’existence terrestre : la vie, la mort, l’amour, la religion, autant de sujets omniprésents.
Quand ce petit bijou littéraire et spirituel a été adapté au cinéma par Michael Cacoyannis, je me suis empressé d'aller le voir peu après sa sortie en 1965.
J'ai ainsi pu mettre des visages sur les protagonistes du film, dont le narrateur, "la souris papivore", un jeune intellectuel qui décide de tenter sa chance en rouvrant une mine de lignite abandonnée sur les rivages grecs. Sa route va croiser celle de Zorba, personnage haut en couleur qui vit au jour le jour, menant une existence à fois simple et intense, buvant, mangeant, dansant, aimant selon ses humeurs et dont l’âge n’a affecté ni le corps ni l’esprit.
Enfin, grâce au film, j'ai découvert le sirtaki, la danse de l'été 1965, avec pour professeur Alexis Zorba, alias Anthony Quinn.
Le disque de la musique de Mikis Theodorakis s'était alors vendu comme des petits pains.
Le pas du sirtaki qui se danse traditionnellement entre hommes est en principe assez simple puisqu'il suffit de mettre un pied derrière l'autre, de marquer un temps d'arrêt en rythme et de recommencer. Mais à ma grande honte, je n'ai jamais été fichu de me le mettre dans le crâne...
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- C'est pourtant simple... JPM