12/01/2019

Gévéor

Au même titre que Kiravi, Faraghi, Préfontaine, Cramoisay  et autre Postillon, Gévéor était dans les années 50/60 le picrate du Français moyen..

Gévéor, j'en veux encore !



Certains sportifs l'avaient adopté à cause du slogan "Gévéor revigore". C'était l'EPO de l'époque...








On voyait alors la réclame Gévéor partout. Place de l’Étoile,...



... même sur les buvards des écoliers… 



"En passant devant une publicité "Gévéor" dégoulinant ses lettres rouille à l'huis oublié d'une épicerie close, il m'est revenu le souvenir de ripailles solitaires d'une telle vulgarité que le père Dodu, M. Olida, et même le directeur des Ruralies s'en fussent aperçus, pour peu que je les y eusse conviés, ce qu'à Dieu ne plût. C'était deux ou trois hivers plus tôt. Ayant laissé mes familles ordinaires à leurs ébats neigeux, je rentrais seul à Paris, par un soir gris semblable. Le frigo vide béait sur rien. Le placard aux victuailles exhibait un bocal de graisse d'oie, deux boîtes de Ronron et une de corned-beef. J'avais oublié la clé de la cave dans le sac à main de ma femme, ce qui m'interdisait l'accès au congélateur et - ô rage, ô désespoir, ô Contrex ennemie - à mes vins chéris. Un voisin pauvre mais compatissant me fit le prêt d'une demi-baguette de pain mou et d'un litron sobrement capsulé dont l'étiquette, en gothiques lamentables, chantait avec outrecuidance les vertus du gros rouge ci-inclus. C’était du Gévéor…"
Francis Blanche. 



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