J'ai retrouvé dans ma bibliothèque ce bouquin d'Henri Lopes, paru en 1990.
C'est le roman autobiographique d'un métis (ancien Premier ministre du Congo de Marien Ngouabi de 1973 à 1975, puis ambassadeur du Congo en France de 1998 à 2015), apparemment mal dans sa peau, qui écrit par exemple :
"Métis, c'est une création coloniale. Ce n'est pas une race. Il y a les Blancs, il y a les Noirs, il y a les Jaunes, il y a les rouges... C'est tout. Métis, ce n'est pas une couleur. Ça n'existe que dans la tête de certaines personnes. Dans celle des gens à cœur de banane. On est mammifère ou oiseau. Pas chauve-souris..."
"Au pays, il est le mal blanchi. Ici, il est le moricaud. Petit mulâtre aux yeux verts, André est fraîchement débarqué en France. Il y découvre le jazz moderne dont les rythmes réveillent en lui le souvenir des rives du Congo. Malgré ses efforts, il ne parvient pas à honorer la promesse faite à sa mère : approcher le docteur Leclerc, un ancien colon épris de l’Afrique auquel il ressemble étrangement... "
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