05/02/2018

Souvenirs d'Autriche



Pour mon premier voyage en Pologne, effectué en voiture au mois d'août 1991 en compagnie de mon épouse et notre fille Catherine, mon itinéraire me faisait traverser l'Autriche dans toute sa largeur.



Première étape, Sankt Anton am Arlberg, petit village autrichien situé à 1300 mètres d'altitude dans les Alpes tyroliennes, une station de sport d'hiver renommée et souvent considérée comme étant le "berceau du ski alpin". 
Ayant personnellement une sainte horreur de la neige, j'avais été heureux de m'y arrêter en plein été.










L'hôtel Tyrol où nous avions séjourné


Le lendemain, pour nous dégourdir les jambes, nous avons souhaité faire une halte à Innsbruck, la capitale du Tyrol, une ville touristique pittoresque.




Et puis nous avons pris la direction de Vienne, située à environ 500 kilomètres. Nous avions quitté Lyon, deux jours plus tôt, à bord de ma nouvelle voiture, une superbe Citroën XM flambant neuve...



Sur l'autoroute, alors que nous roulions à environ 120 km/h, le véhicule s'est soudain affaissé, je n'avais plus de suspension, plus de direction assistée, plus de freins... Une voiture neuve équipée de la fameuse suspension hydractive ! 
Tant bien que mal, je suis parvenu à ralentir et à me garer sur la bande d'arrêt d'urgence, non loin d'une borne téléphonique. 
Problème : je ne parle pas un mot d'allemand. Je suis finalement arrivé à me faire comprendre et moins d'une heure plus tard, nous avons vu arriver un camion de dépannage dont le jeune chauffeur baragouinait l’anglais. Notre voiture chargée sur la plateforme de sa dépanneuse, il nous fit monter tous trois dans sa cabine et nous conduisit en fin d'après midi à Vöcklabruck, le bled le plus proche. Il y avait là un concessionnaire Citroën où le patron nous déclara après avoir examiné notre véhicule quelque chose en allemand, dont je ne compris que le seul mot "kaput". Nous étions le mercredi 14 août, veille de fête de l'Assomption et le dépanneur me traduisit que, faisant le pont, le garagiste ne verrait que le lundi suivant ce qu'il pourrait faire...


Fort aimablement, le dépanneur nous conduisit ensuite à l'hôtel Lindler dont il connaissait bien le propriétaire auquel il raconta notre mésaventure.
Nous étions condamnés à rester cinq jours à Vöcklabruck, sans voiture et sans connaître la langue du pays...


Hôtel Lindner Vöcklabruck


La bière locale




Église de Vöcklabruck

La ville n'eut bientôt plus de secrets pour nous à force de nous y balader pédibus jambus.
Le dimanche 18 août, l'hôtel dont nous étions ce jour-là les seuls clients étant fermé, le patron nous en confia les clés pour utiliser la salle du restaurant et prendre notre petit-déjeuner "comme à la maison"...
Le lendemain nous avons récupéré notre voiture en parfait état de marche. Le garagiste en avait tout simplement remplacé le système hydraulique défectueux par celui de son véhicule-modèle exposé en vitrine. Et nous avons pu reprendre la route.


Tous les frais de remorquage, de réparation et d'hébergement ont totalement été pris en charge par Europ-Assistance à qui il convient de tirer un coup de chapeau.



Et enfin ce fut Schönbrunn, Vienne, Stephansdom, les apfelstrudel et schwarzwälder, le Prater et sa grande roue...