… tire son nom du verbe latin aspergere qui veut dire "répandre en pluie", car les rameaux de cette plante sont propres à cet usage.
Jusqu’au début du XIX° siècle, seuls les plus fortunés pouvaient s’offrir ce légume raffiné et cher. Sa culture se répandit alors en région parisienne, à Argenteuil, cité peuplée en majorité de vignerons qui la plantaient dans les rangs de vignes, entre les ceps où elle procurait une riche fumure.
Les asperges d’Argenteuil atteignirent bientôt une renommée internationale, obtenant médailles et récompenses aux expositions universelles.
Mais la culture intensive de l’asperge d’Argenteuil diminuera avec l’extension des activités industrielles dans la région parisienne.
Les asperges appartiennent à la famille des Liliacées, comme l’ail, l’oignon, la ciboulette et le poireau. La plante se compose d’une tige souterraine, la "griffe". Au printemps, celle-ci fournit des pousses, appelées "turions". À la recherche de lumière, les pousses percent la surface du sol ; elles se terminent par un bourgeon qui est la pointe que l’on consomme et qui se colore à l’air libre, passant du rose au violet avant de verdir.
Il existe de multiples façons de consommer les asperges : nature avec une sauce chaude ou froide (beurre fondu, vinaigrette, mayonnaise), en morceaux dans une salade, une purée, une omelette, dans une tarte, un gratin…
Grâce à ses qualités diététiques, l’asperge s’inscrit dans le traditionnel régime "détox" de printemps. Elle est peu énergétique, diurétique, riche en fibres, en vitamines A et B, et la pointe de l’asperge verte est particulièrement riche en vitamine C.
Mais, car il y a un mais, après avoir dégusté des asperges qui sont riches en eau et en potassium, et donc très diurétiques, nos urines diffusent une odeur caractéristique… et franchement désagréable. Odeur d'œuf pourri, de chou ou encore d'ammoniac due à l’élimination du méthyle-mercaptan, une molécule soufrée, celle-là même qu’exhale le putois pour faire fuir ses ennemis !