Une magnifique chanson de Bernard Dimey sur une musique de C. Verdier, superbement interprétée ici par Françoise Kucheida.
J'ai traversé ma vie comme on traverse un rêve
Ne sachant pas toujours où se portaient mes pas
Je suis comme un nageur que la vague soulève
Poussé vers un pays que je ne connais pas
J'ai 50 ans ce soir et si je crâne un peu
C'est que l'âme est solide et si je prends des poses
Ce n'est que par instant quand la peur se repose
Je me jette en riant un peu de poudre aux yeux
J'ai 50 ans ce soir et si je fais le compte
De mes amours défuntes et de mes cheveux gris
Je sens que j'ai vécu sans bien m'en rendre compte
Je me faisais des joies comme on fait de l'esprit
J'ai traversé ma vie comme on traverse un rêve
Ne sachant pas toujours où se portaient mes pas
Je suis comme un nageur que la vague soulève
Poussé vers un pays que je ne connais pas.
Je ne veux pas pleurer sur des kermesses mortes
J'ai toujours des manèges à portée de la main
Je suis prêt à partir pour des émotions fortes
Grâce à Dieu le soleil se lève encore demain
Quand je vois le profil des années qui m'attendent
Je me dis que j'ai tort d'avoir des larmes aux yeux
L'homme est un animal difficile à comprendre
Je sais que l'avenir peut être merveilleux
J'ai traversé ma vie comme on traverse un rêve
Ne sachant pas toujours où se portaient mes pas
Je suis comme un nageur que la vague soulève
Poussé vers un pays que je ne connais pas
J'ai 50 ans ce soir et c'est peut-être heureux
D'avoir encore le cœur aussi tendre et fragile
Je ne veux espérer que des heures faciles
Je me jette en riant un peu de poudre aux yeux
Pour mon fils Frédéric.
Addenda
11 mai 2019 à La Croisade