27/06/2019

Jeux d'influence

La chaine de télévision "Arte" nous offre ce soir les deux derniers épisodes de la série réalisée par Jean-Xavier de Lestrade qui traite du sujet brûlant des lobbies et des multinationales de l'agrochimie. 



Dans le centre de la France, un agriculteur, Michel Villeneuve (Christophe Kourotchkine), est retrouvé inanimé au pied de son tracteur. On lui diagnostique une leucémie liée à l’utilisation d’un désherbant produit par la multinationale Saskia. Le député Guillaume Delpierre (Laurent Stocker), ami d’enfance de Villeneuve, s’engage à déposer un amendement pour faire interdire ce produit. Mais le PDG de Saskia mandate un redoutable lobbyiste, Mathieu Bowman (Jean-François Sivadier), pour contrer son projet. Bowman, quant à lui, engage Claire Lansel (Alix Poisson), une ex-journaliste politique au riche carnet d’adresses, pour l’aider à manœuvrer en coulisses. 




L'histoire colle parfaitement à l'actualité. On est obligé de penser à Monsanto, au glyphosate et aux politicards...
Il faut tirer un coup de chapeau aux responsables du casting, Alix Poisson est parfaite, la jeune Marilou Aussilloux est craquante dans le rôle de Chloé Forrest, et les salopards ont vraiment des gueules de salopards.








Une réussite.








26/06/2019

à propos d'une barbouille et d'un bouquin...

Peintre impressionniste américain, Frederick Childe Hassam (1859-1935), est surtout célèbre pour la trentaine de tableaux qu'il a réalisés représentant des rues de New York ornées de drapeaux. Parmi ceux-ci, "The Avenue in the Rain" fait partie de la collection d'art de la Maison Blanche à Washington.




Le tableau aurait été offert à la Maison-Blanche en 1963 par le richissime Thomas Mellon Evans. Il a d'abord orné la chambre à coucher bleue du président John F. Kennedy, puis la salle à manger présidentielle avant d'être accroché dans le bureau ovale pendant les présidences de Bill Clinton et Barack Obama.


  

Il est question de cette peinture dans le roman de Zygmunt Miłoszewski, "Inavouable", qui m'a tenu en haleine du début à la fin. (merci Concepcion...)

"... Dans cette pièce, dans l'axe du corridor, se trouvait un tableau d'un mètre cinquante de haut sur soixante-dix centimètres de large environ. Il représentait, dans un style impressionniste, des drapeaux américains pendouillant tristement les uns à côté des autres, un jour de pluie dans une rue de New York. C'était un thème très caractéristique de Frederick Childe Hassam, le grand impressionniste américain. Cette huile sur toile valait un million et demi de dollars, voire davantage, selon l'humeur patriotique de l'acquéreur... Le comparer aux décors du rez-de-chaussée, c'était comme comparer la Sagrada Familia à une barre de HLM... A part ça, il y a des drapeaux d'Hassam à Dallas, au Metropolitan Museum, à la National Gallery, à la Historical Society. Et mon préféré est exposé au Amon Carter Museum, à Fort Worth, au Texas. Et ce Hassam-ci est parti aux enchères chez Sotheby's à New York, il y a quelques années, pour un million deux..."




 

25/06/2019

L'éléphant









"Mammifère ongulé, de l'ordre des Pachydermes, herbivore, vivant par bandes dans les forêts humides et chaudes, remarquable par sa masse pesante, sa peau rugueuse, ses grandes oreilles plates, son nez allongé en trompe et ses défenses dont on tire l'ivoire." - Le Robert



Pendant des décennies, les éléphants ont été décimés pour leurs défenses (également appelées "or blanc"). Aujourd'hui encore, notamment au Congo-Kinshasa et en Ouganda, l'or blanc est toujours l'objet de chasses illégales à l'éléphant et au trafic organisé d'ivoire dont l'essentiel partirait à destination de la Chine où il est très recherché.
















"Mémoire d'éléphant" - Huile sur toile (61x50 cm)





Une chanson de Gilbert Lafaille (1977)



J'ai dit à mes enfants, mes bébés éléphants 
"Regardez l'homme blanc, ça c'est un président 
C'est celui qui sourit et qui tient un fusil 
Il dirige un pays où y a pas d'éléphants
 - Qu'est-ce qu'ils ont donc là-bas?" 

"Ils ont pas d'éléphants mais ils ont des moutons 
Des troupeaux de moutons et puis un président
 - Qu'est-ce qu'ils font ces moutons? 
- Ils ont jamais le temps 
- Et lui, qu'est-ce qu'il fait là? 
- Il vient pour tuer le temps 
- Est-ce qu'il a des enfants, ce monsieur Président?" 
M'ont d'mandé mes enfants en langage éléphant
 "Oui, bien sûr, il en a et quand ils seront grands 
Ils iront à l'ENA, ils seront présidents 
-  Où est-ce que c'est l'ENA?" 

" Où est-ce que c'est l'ENA? 
Est-ce que c'est loin d'ici? 
Est-ce que c'est au Kenya? 
- Mais non, c'est à Paris 
-  Et Paris, où est-ce que c'est?
 - C'est derrière la prairie 
Bon, maintenant, ça suffit, il commence à tirer!" 
Ils ont eu le vieux Paul qui pouvait plus courir 
Mauricette et Frédo qui se grattaient le dos 
Ils étaient sans défense, je dis pas ça pour rire 
Ç'aurait pu être pire, on a eu de la chance 
Qu'est-ce qu'ils ont donc là-bas? 

Nous, on vit bien au chaud, au fin fond de la brousse 
On s' pousse au bord de l'eau et là, on s'éclabousse 
On fait partir les mouches qui sont dans nos oreilles 
Après, on prend des douches à poil sous le soleil 
On n'est pas bien sauvages, juste un peu corpulents 
L' oeil tout rond, pas méchants, plutôt dans les nuages 
On voyage à pas lents, c'est pour ça qu'on est sages 
On vient du fond des âges, d'avant les présidents 
"Où est-ce que c'est l'ENA?" 






23/06/2019

Darla dirladada ♫

Le titre de cette chanson rappelle le club Med à ceux qui y sont allés en vacances.


On ignore souvent qu'il s'agit d'un ancien chant de pêcheurs d'éponges de l'île grecque de Kalymnos, dans lequel une première femme chante la chanson proprement dite, tandis que les autres battent des mains en rythme et chantent "da da dirladada" à la fin de chaque phrase. 





Réadaptée par Jean Musy pour la musique et par Boris Bergman pour les paroles françaises, la chanson, interprétée par Dalida, deviendra en 1970 un formidable succès populaire tant en France que dans le monde entier.




Adieu Monsieur tout est fini
Quitte moi et refais ta vie
Je préférais la fleur des champs
Toi le soleil de ses vingt ans
Monsieur tu n'étais pas fidèle
A ce qu'en disaient mes amis
Il faisait bon dans le logis
Adieu Monsieur j'avais du cœur
Elle a deux champs et un tracteur
Et moi je n'ai que mes deux mains
Pour semer le vent et le grain
Adieu Monsieur pendant qu'elle t'aime
Moi j'irai voir pousser les graines
Adieu Monsieur tout est fini
Adieu l'enfant tu pars aussi
 On dit qu' la ville c'est mieux qu'ici
Tu pourras avoir des voitures
Comme dans les livres d'aventures
Je n'ai qu'une enfant, c'est ma terre
Je n'ai qu'une amie, la rivière
Elle est à moi elle me connaît
Quand elle danse sur les galets
Elle fait dirla dirladada, et dirlada dirladada
Cours le furet file la vague
Je vivrai dans un monde d'algues
Qui fait dirla dirladada
Adieu l'enfant, adieu mari
Laissez-moi donc vivre ma vie
Il est temps de couper le seigle
Je crois que je vous ai tout dit
Je n'ai qu'une enfant, c'est ma terre
Je n'ai qu'une amie, la rivière
Elle fait dirla dirladada
Cours le furet file la vague
Je vivrai dans un monde d'algues
Qui fait dirla dirladada
Et j'aurai l'océan pour toit
Qui chante ladirladada ladidir dirladada
Redirlada dirladada oh dadadadirladada
Qui chante ladirladada...



Et puis il y a eu la version parodique écrite par l'équipe du café-théâtre "Le Splendid St-Martin" pour le film "Les bronzés" réalisé par Patrice Leconte en 1978, qui sera récupérée par les "gentils organisateurs" du club Med.




Personnellement, je préfère la version interprétée par Dalida.




22/06/2019

Souvenirs de Panama...

... datant d'une époque où l'on ne parlait pas de paradis fiscal, de l'opération "Panama Papers", ni du sulfureux cabinet d'avocats Mossack Fonseca...














Avec une pensée amicale pour Milo qui, lorsque dans les années 60 nous écoutions en boucle ce disque ramené d'un voyage aux Caraïbes, croyait que l'interprète répétait "je comprends pas l'allemand" alors qu'il chantait "Jacob from Panama"....




21/06/2019

Pigalle

Avant de désigner un quartier chaud de Paris, Pigalle était le nom d’un sculpteur du XVIII° siècle. Jean-Baptiste Pigalle, protégé de Madame de Pompadour…


 … avait été nommé sculpteur du roi par Louis XV, écuyer et chevalier de Saint-Louis. 
On lui doit, entre autres, le mausolée du comte d’Harcourt,...



... le buste de Diderot...



... ou encore l’étonnant Voltaire nu. 



Louis XV avait attribué à Pigalle un appartement au Palais du Louvre, mais l'artiste résidait le plus souvent dans son atelier situé dans un quartier qui n’était alors qu’un patchwork de masures et de jardinets. Sous l’Empire, ce quartier se structurera et c’est ainsi que sera baptisée en 1803 la rue Pigalle. Une rue qui serait oubliée s’il n’y avait eu, tout au bout, la place du même nom. C’est là que dans la première moitié du XX° siècle cafés et cabarets les plus canailles de Paris vont s’établir et pulluler.
Pigalle attire encore aujourd'hui les touristes du monde entier.









20/06/2019

Max Factor Hollywood pan-cake

C'était le produit de maquillage des stars (et de ma mère) dans les années 50...



 














19/06/2019

Hollywood

Ville des États-Unis (Californie), au nord-ouest de Los Angeles, capitale mondiale de l'industrie cinématographique.  



















Et puis, il y a cette marque que j'ai bien connue dans une autre vie :










Sans oublier cette étonnante chanson, paroles, musique et interprétation de David McNeil (1972) :




Ma mère dansait dans les bars 
Imitant Jean Harlow 
Mon père lançait les poignards 
Au cirque à Buffalo 
Puis on m'a dit un jour go west 
Et moi j'ai pédalé 
De New-York à Los Angeles 
Sur un vélo volé. 

 Alors j'ai usé mes coudes 
A frotter les comptoirs 
Avec une étoile d'Hollywood 
Qui perdait la mémoire 
Le long de Sunset Boulevard 
Bras dessus, bras dessous 
On perdait ses derniers dollars 
Dans les machines à sous. 

Un jour Benjamin Shankar, 
Le cousin ou le frère 
Du type qui joue du sitar 
A la cour d'Angleterre 
A gagné aux dés le droit 
D'être un an son amant, 
On est allé vivre à trois 
Dans son appartement. 

Elle ramenait des voyageurs, 
Des collégiens timides, 
Qui pouvaient faire deux dollars l'heure 
Quelques polaroïds 
Elle nous mettait dans la cuisine 
Pour ne pas qu'on regarde 
En deux mois on jouait tout Gershwin 
Sur des verres à moutarde. 

 On a fait du music-hall 
Déguisés en hindous 
Elle dansait en baby-doll 
Sur Rhapsody in blue. 
Elle a fini sous le capot 
D'une Dodge ou Cadillac, 
J'ai ramassé son chapeau 
Et l'autre a pris son sac. 

Puis il a continué 
Sa vie d'hindou errant 
Moi je suis retourné 
Vivre chez mes parents 
Ma mère devenait trop laide 
Pour jouer Jean Harlow 
Mon père avait tué son aide 
Au cirque à Buffalo.