Amené en Afrique par les Portugais au XVI° siècle et plus connu sous le nom d'acajou, cet arbre originaire de l'Amérique tropicale peut atteindre plus de 10 mètres de hauteur.
Son bois, dur, rougeâtre et susceptible d'un beau poli, est utilisé en ébénisterie et en marqueterie.
Commode en acajou
L'anacardier produit un fruit (anacarde ou cajou) fixé au-dessous d’un faux fruit, pédoncule très charnu appelé "pomme de cajou" bien qu'ayant la forme d’une poire.
La noix de cajou est composée d’une amande recouverte d’une fine pellicule et de deux coquilles, l’une assez fine à l’extérieur, l’autre interne de couleur brune et dure, séparées par une structure à cavités qui contient une résine phénolique caustique constituée d’acide anacardique et de cardol ou baume de cajou, un produit huileux très corrosif provoquant des brûlures et ampoules cutanées.
C’est la partie comestible en forme de demi-lune à l’intérieur de la noix qui sera commercialisée après décorticage. Ce travail est un processus complexe consistant à libérer l’amande de ses coquilles et de sa pellicule tout en récupérant le cardol.
Lorsqu’elles sont bien mûres et tombées de l’arbre, les noix de cajou sont ramassées au sol puis séparées de la "pomme".
Après une période de séchage, la noix est nettoyée et entreposée dans un environnement humide durant quelques heures. Elle est ensuite grillée. Cette étape permet la libération et la récupération du cardol se trouvant entre les deux coquilles. (Le cardol récupéré est utilisé pour fabriquer des vernis et... des insecticides.)
Aspergée d’eau puis refroidie et séchée, la noix est alors prête pour le décorticage.
Malgré l’invention de machine pour tenter d’automatiser le processus, cette étape se fait encore aujourd’hui en grande partie manuellement.
Ce travail consiste à frapper à petits coups à un endroit précis de la coque pour amorcer une fente et à l’élargir avec précaution pour extraire l’amande. Cette dernière doit encore être débarrassée d’une mince pellicule.
Dépourvue de ses coquilles et de sa pellicule, l’amande est grillée et elle est enfin prête pour la consommation.
C’est la noix de cajou que nous connaissons et qui fait partie des fruits oléagineux au même titre que les noix ou les amandes. Séduisante par son goût subtilement sucré, elle peut être consommée telle quelle et c’est alors un véritable concentré d’énergie, ou servir en cuisine (comme l'arachide). Elle est également souvent vendue grillée et salée, en tant qu'apéritif au même titre que les cacahuètes.
Ces derniers temps, la Côte d’Ivoire, devenue le premier exportateur mondial de noix de cajou (770.000 tonnes en 2017), peine à vendre sa production dont la commercialisation connaît des blocages tant dans les régions productrices que dans les ports d’Abidjan et de San Pedro, où les noix brutes qui stagnent dans les entrepôts ne trouvent pas preneurs, notamment en Inde et au Vietnam, les deux plus gros importateurs et transformateurs du produit.
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