C'était dans ma jeunesse le nom donné à l'île chinoise de T'ai-wan, dans l'océan Pacifique, séparée de la Chine continentale par le détroit de Formose, large d'environ 200 km.
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| Ancienne carte hollandaise de l'île de Formose |
Cette île montagneuse, longue de 400 km et large de 125 km au maximum, a pris le nom de Ilha Formosa (la belle île) lorsque les Portugais la découvrirent en 1590. Tombée aux mains successives des Espagnols, des Hollandais, et de la dynastie mandchoue, Formose végéta durant des siècles jusqu'à ce qu'elle devienne province chinoise en 1887. Puis l'île deviendra japonaise et servira, lors de la Seconde Guerre mondiale, de base d'invasion vers le continent. Les Japonais l’évacueront en 1945, et quatre ans plus tard, Formose/Taïwan deviendra la terre d’exil de Tchang Kaï-chek accompagné des membres en déroute du parti nationaliste, le Kuomintang, et plus d’un million et demi de Chinois, fuyant le continent et l’armée communiste de Mao Tsé-toung. Protégé par la flotte américaine, Tchang Kaï-chek va ainsi créer à Formose une république indépendante dite de la "Chine nationaliste".
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| Le fameux thé Oolong (transcription phonétique anglaise du chinois wūlóng chá, littéralement "thé dragon noir"). |
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| Les ombrelles en papier huilé font toujours partie de la culture de Taïwan |
À Taïwan, le chinois mandarin est utilisé comme langue officielle, mais beaucoup de gens parlent le minnanhua, un dialecte chinois qui est principalement utilisé au Fujian, car de nombreuses personnes sont des immigrants de cette province chinoise.
Une partie des groupes autochtones conservent encore leur langue maternelle qui a environ 5000 ans.
Parmi les langues étrangères, la plus utilisée est l'anglais, typique de la culture des États-Unis, étant même une matière obligatoire dans l'enseignement secondaire.
Avant le "made in China" que nous connaissons et subissons depuis quelque temps, je me souviens d'une époque pas si lointaine où pratiquement tous les produits importés, électroménagers, jouets, outillage, vêtements, étaient estampillés "made in Taïwan".
A croire que cette île n'était qu'une petite nation-atelier, industrielle, laborieuse et polluée. Une terre sans âme en somme, croisement hybride entre un Hong Kong high-tech et une antique banlieue soviétique. Alors que Taïwan est essentiellement couverte de collines verdoyantes et de montagnes escarpées, comme on a pu le découvrir dernièrement dans l'émission de France.5 "Échappées belles" intitulée "Taïwan, le trésor caché d'Asie", qui m'a donné l'idée de ce billet.
