Ce gouvernement révolutionnaire (18 mars - 28 mai 1871) dont les causes étaient liées à la déception parisienne née de la capitulation devant les Prussiens, aux maladresses de l'Assemblée nationale qui avait fui Paris au profit de Versailles et supprimé la solde des gardes nationaux et, finalement, à la décision d'Adolphe Thiers, chef du pouvoir exécutif, de reprendre les canons de Belleville et de Montmartre.
Cette tentative des milieux ouvriers pour gérer les affaires publiques, dont le Conseil général fut élu le 26 mars 1871, s'était fixé un triple but : social (adoption de la journée de dix heures, etc.), révolutionnaire (adoption du drapeau rouge et du calendrier révolutionnaire) et anticlérical (suppression du budget des cultes). Mais les "Communards" ne purent faire front à la reconquête de Paris par les "Versaillais". Face aux troupes de Thiers regroupées au camp de Satory, ils ne surent opposer que des hommes indisciplinés et des chefs inexpérimentés.
Le 21 mai 1871, l'armée de Versailles entra dans Paris ou les rues s'étaient hérissées de barricades et mit une semaine pour reprendre la capitale dont de nombreux monuments avaient été incendiés par les Communards, les Tuileries, l'Hôtel de Ville, la Cour des comptes, etc...
Les derniers combats se déroulèrent au Père-Lachaise où les communards furent fusillés au pied du "mur des Fédérés".
Au cours de ces luttes, 20.000 communards avaient péri, il y eut 38.000 arrestations parmi lesquelles de nombreuses personnes furent déportées en Nouvelle-Calédonie, dont l'institutrice Louise Michel.