30/08/2021

Pass-sanitaire à la mode Devos


Un texte génial de Benoit Roche :

"L'autre jour mon médecin m'a dit : 
- Écoutez, sans vouloir vous vexer, vous êtes sujet à risque, il faut vous faire vacciner contre la grippette.
- Ah, lui dis-je en ouvrant la bouche tout rond comme le cul d'une poule qui allait pondre un œuf. Mais enfin, il s'agit d'une grippette née en Chine à cause d'un pangolin qui avait éternué dans la soupe d'un laborantin.
Mon médecin me regarda, les yeux remplis de colère sanitaire.
- Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour les autres !
Je l'examinais les yeux tout bien écarquillés, comme ceux d'un hibou qui aperçoit une chouette chouette.
- Depuis quand on se vaccine pour protéger les autres ?
La réponse fut si aimable que je ne préfère pas vous dire ici les mots injurieux de ce disciple d'Hippocrate.
Me voilà donc parti au vaccinodrome le plus proche, la tête farcie d'idées noires, le cœur en bandoulière.
Arrivé devant l'entrée, un grand vigile tout musclé, me demanda, sans me dire bonjour, avec le ton d'un douanier tatillon :
- Montrez-moi votre pass sanitaire !
- Mais je viens pour le vaccin.
- Peu importe, montrez-moi le pass.
- Je n'en ai pas puisque je n'ai pas le vaccin.
- Dans ce cas faites-vous tester.
- Et où puis-je faire un test ?
- Dans le centre de vaccination.
- Mais je ne peux pas rentrer sans pass ?
- Non, il faut être vacciné.
- Mais enfin, comment voulez-vous que je sois vacciné pour me faire vacciner ?
- Ah écoutez Monsieur, ne faîtes pas d'histoire, il y a des gens qui attendent derrière vous !
En effet, derrière moi, les gens montraient des signes d'impatience. Je décidai alors de renoncer pour aller m'asseoir à la terrasse d'un bistrot et boire un verre.
- Avez-vous votre pass sanitaire ?
- Ah non, ça ne va pas recommencer !
- Monsieur c'est la police.
- Et depuis quand la police contrôle-elle les buveurs d'eau minérale ?
- C'est la loi, Monsieur Devos, pour boire de l'eau vous devez présenter votre passeport.
- Mais je n'ai pas de passeport pour boire !
- Êtes-vous vacciné ?
- Et en quoi ça vous regarde ? Vous êtes policier, pas médecin.
- Attention à ce que vous dites !
- Vous êtes vacciné vous-même ?
- Non, ce n'est pas obligatoire pour la police.
- Ah je vois...
Je bus mon verre d'eau et je quittai les lieux sans autre forme de procès.
Pour me changer les idées, j'ai allumé la TV en rentrant chez moi, et là paf, comme si je me trouvais poursuivi par le mauvais sort, je vis le portrait du ministre de la santé qui récitait sa leçon avec sa voix de faussaire. C'était un médecin raté qui avait fait carrière dans la politique. Il avait interdit de vendre des masques avant d'obliger tout le monde à en porter. Puis il avait enfermé les gens chez eux pour regarder le nombre des morts à la télévision.
Il expliquait que le virus était si compliqué qu'on n'avait trouvé aucun traitement mais juste des vaccins, vraiment efficaces parce qu'ils n'empêchaient pas d'attraper la maladie ni de la transmettre, et qu'on avait besoin de faire encore et encore d'autres injections.
À ce moment-là, on sonna à ma porte. C'était le policier qui m'avait contrôlé sur la terrasse, il était accompagné par le vigile du centre et de mon médecin.
J'entendis le policier dire :
- Monsieur Devos, vous avez refusé le vaccin alors nous allons vous piquer à la demande de votre médecin. Laissez-vous faire et tout ira bien !
Je n'avais pas pu résister, le grand vigile m'avait plaqué aussitôt dans mon fauteuil et le policier me tenait le bras. Mon médecin, les yeux scintillant d'une lumière étrange, riait comme un diable. Je me mis à crier mais les voisins entraient chez moi pour assister au spectacle.
Je criai : "Au secours ! Au secours !"
Et plus je criai, plus les gens entraient dans ma maison pour me regarder.
Au moment où ce maudit médecin planta son aiguille dans mon bras, je me suis réveillé en sueur dans mon lit, comprenant que je venais de faire un vilain cauchemar.
Je me mis à rire à mon tour, soulagé de savoir que tout était faux. Et je riais, je riais, mais je riais... Ahahaha... d'un grand rire sonore et primitif... répétant à qui mieux mieux que tout ceci était bien sûr impossible en France, le pays des Droits de l'Homme et de la Liberté..."




28/08/2021

27/08/2021

Limonade

Mot issu de "limon", l'ancien nom du citron, désignant une boisson gazeuse (eau gazéifiée), légèrement sucrée et parfumée au citron.



















La limonade au vin s'appelle "vineuse", à la bière "le panaché" et à la menthe "le diabolo-menthe".







26/08/2021

Souvenirs de la Jamaïque




Les premières paroles de la chanson publiée hier sur ce blog ♫Quand j'étais planteur à la Jamaïque♫ m'ont remis en mémoire mon seul séjour, en mars 1967, sur cette île des Grandes Antilles située au sud de Cuba.



La Jamaïque doit son nom aux indigènes Arawaks qui l'avaient appelée "Xaymaca" signifiant terre des bois et des rivières. Découverte par Christophe Colomb en 1494, l'île fut occupée par les Espagnols qui exterminèrent les autochtones pour les remplacer par des esclaves en provenance d'Afrique. Mais sans cesse harcelés par boucaniers, pirates et flibustiers qui, comme Henry Morgan, avaient établi leur quartier général à Port-Royal, près de l'actuelle ville de Kingston, les Espagnols abandonnèrent l'îles aux Anglais en 1655. La Jamaïque connaitra ensuite une grande prospérité jusqu'au XIX° siècle.
C'est à Kingston, la capitale, que j'allais prendre pied, nullement fâché de quitter Haïti et son atmosphère si particulière. Après avoir survolé le port de Kingston, le DC8 d'Air Jamaica atterrit à Palisadoes Airport où je fus pratiquement le seul à descendre, la grande majorité des voyageurs continuant jusqu'à Montego Bay ou Ocho Rios, les deux principaux centres touristiques situés au nord de l'île. 







Pour gagner Kingston distante d'une vingtaine de kilomètres, je pris un taxi et me fis conduire à l'hôtel Flamingo, sur Trevennion Road, où j'avais fait réserver une chambre.



La propriétaire de l'hôtel était une grande et belle femme d'une cinquantaine d'années. D'origine suisse, elle vivait à la Jamaïque depuis toujours et, m'ayant pris en sympathie, elle se fit un devoir de me faire connaitre, lors d'un week-end, la plage de Kingston, puis les Blue Mountains où nous avions rendu visite à l'une de ses amies anglaises qui dirigeait une plantation de café.


Etui en métal doré pour boite d'allumette offert en souvenir par la propriétaire de l'hôtel Flamingo.


Liqueur originaire de la Jamaïque faite à base de grains de café “Blue mountain”, de rhum et de vanille.

Un taximan me fit visiter Kingston. King-Street, d'abord, l'artère principale, avec ses magasins, ses banques, sa foule, son trafic, et le célèbre Victoria-Market.

A la Jamaïque, les grandes maisons d'importation étaient alors tenues par des Chinois qui avaient le quasi-monopole du commerce et contrôlaient des tas de secteurs comme la culture du café, les laveries-blanchisseries, le tourisme, sans parler des officines de paris clandestins. Et notamment, ils possédaient tous les commerces de gros et de détail, les épiceries, les supermarchés. 
La population afro-jamaïcaine ne les portait pas trop dans son cœur. Aussi, en fin de séjour, lorsque j'invitai à dîner au restaurant de l'hôtel l'importateur chinois avec lequel j'avais fait les meilleures affaires, je fis un mouvement de recul lorsque je le vis sortir de sa poche arrière un révolver qu'il posa sur la table devant lui. 
- Simple précaution, me dit le "chiney man".

  

Down the way
Where the nights are gay
And the sun shines daily on the mountaintop
I took a trip on a sailing ship
And when I reached Jamaica I made a stop

But I'm sad to say I'm on my way
Won't be back for many a day
My heart is down
My head is turning around
I had to leave a little girl in Kingston town

Sounds of laughter everywhere 
And the dancing girls swing to and fro 
I must declare my heart is there 
Though I've been from Maine to Mexico 

But I'm sad to say I'm on my way 
Won't be back for many a day 
My heart is down 
My head is turning around 
I had to leave a little girl in Kingston town ...




25/08/2021

Mamadou Mémé ♫

J'ai retrouvé par hasard cette chanson quelque peu décalée de Nino Ferrer qui fit un tabac en 1968.




Quand j'étais planteur à la Jamaïque
Y avait des grenouilles, y avait des moustiques
Tous les samedis soirs on allait danser
Au son de l'orchestre de Mamadou Mémé
On buvait du rhum, on fumait la pipe
On mangeait des frites sous les bananiers
Et quand se levait la lune des tropiques
Tous ensemble, on se mettait à chanter
Mamadou Mémé, Mamadou Mémé
Mamadou Mémé, Mamadou Mémé

Quand j'étais bougnat à la Martinique
Je fréquentais des filles zérotiques
Mamadou Mémé faisait du commerce
Il vendait des marchandises diverses
Tous les samedis soirs, on allait manger
Des crabes et des frites sous les bananiers
Et quand se levait la lune des tropiques
Tous ensemble, on se mettait à chanter
Mamadou Mémé, Mamadou Mémé
Mamadou Mémé, Mamadou Mémé

Quand j'étais concierge dans l'Antarctique
Je portais des schmurtz et des peaux de bique
Mamadou Mémé faisait la cuisine
Avec des oignons et de la margarine
Tous les samedis soirs, on allait soumettre
Un nouveau projet à notre contremaître
Et quand se levait la lune des tropiques
Tous ensemble, on se mettait à chanter
Mamadou Mémé, Mamadou Mémé
Mamadou Mémé, Mamadou Mémé




23/08/2021

Franek

En Pologne, tous les prénoms ont un ou plusieurs diminutifs affectifs qui peuvent différer selon l'humeur du moment de la personne qui vous appelle.


Liste des prénoms polonais les plus courants et leurs diminutifs.

Source :lepetitjournal.com/varsovie;


Pour ce qui me concerne, quand j'étais môme, c'était "Franek" dans la vie de tous les jours et "Franuś" (se prononce Franouch) les jours fastes...



A une époque lointaine, j'ai signé mes tableaux avec le prénom Franek.



21/08/2021

Variant Véran véreux

 





Et cette gueule d'empeigne est toujours ministre de la santé!...


***


Sur la piste d'un nouveau variant


19/08/2021

Santiano ♫



Cette chanson, adaptation française d'un chant marin traditionnel anglais, sera en 1961 le premier grand succès d'Hugues Aufray. 



Elle deviendra rapidement un classique de son répertoire et sera apprise aux enfants dans maintes écoles. 

Le chanteur vient de fêter ses 92 ans. Joyeux anniversaire !






***



La chanson originale par les Highwaymen en 1960 :





18/08/2021

La féria de Béziers

Contrairement à d’autres villes comme Bayonne qui ont pris la décision d’annuler leurs festivités, la ville de Béziers a maintenu sa feria du 11 au 15 août malgré la pandémie.



Cette année, tous les événements étaient organisés dans des lieux fermés. Le pass sanitaire étant imposé partout, les vaccinés recevaient un bracelet impossible à enlever pour circuler sans avoir à présenter leur pass. Quant aux non-vaccinés, ils devaient présenter les résultats d'un test négatif.


Avec mes remerciements à Fred.


17/08/2021

Ruby Bridges




Aux Etats-Unis, en 1960, la petite Ruby Bridges âgée de six ans faisait sa rentrée à l'école primaire, à la Nouvelle-Orléans. Sur le chemin de l'école, des adultes criaient et lui lançaient des tomates. Ces parents d'élèves l'insultaient  parce qu'ils ne voulaient pas qu'une enfant noire aille à l'école avec leurs enfants. Des policiers durent protéger Ruby. 

 





Quand la gamine arriva à l'école, des parents blancs entrèrent aussi pour sortir leurs enfants de l'établissement. Tous les enseignants, à l'exception d'une professeur blanche, refusèrent également de faire cours s'il y avait une enfant noire dans l'école. Son père perdit son emploi et ses grands-parents, agriculteurs du Mississippi, furent renvoyés de leurs terres. 

Le peintre américain, Norman Rockwell, a voulu représenter cette scène en 1964, dans un tableau devenu célèbre : "The problem we all live with". 





Le film "Le combat de Ruby Bridges" a été réalisé en 1997 par Euzhan Palcy. 






Le 27 octobre 2006, la municipalité d'Alameda, en Californie, a ouvert une école élémentaire portant le nom de Ruby Bridges. 





Ruby a été reçue par le président Obama à la Maison-Blanche le 15 juillet 2011. Il lui montra le tableau de Norman Rockwell la représentant, accroché dans un des couloirs proches du Bureau ovale et lui dit que sans elle, il ne serait pas devenu président.







16/08/2021

Prémonitoire

"En médecine, se dit d'un symptôme qui précède et permet de prévoir l'éclosion d'une maladie contagieuse et épidémique." Le Robert


Entretiens avec Jacques Attali, 1981
 



Extraits du livre :
"A l'avenir il s'agira de trouver un moyen de réduire la population. Nous commencerons par les vieux, car dès qu'il dépasse 60-65 ans l'homme vit plus longtemps qu'il ne produit et il coûte cher à la société. Ensuite les faibles puis les inutiles qui n'apportent rien à la société car il y en aura de plus en plus, et surtout enfin les plus stupides. Une euthanasie ciblant ces groupes ; l'euthanasie devra être un instrument essentiel de nos sociétés futures, dans tous les cas de figure. On ne pourra bien sûr par exécuter les gens ou faire des camps. Nous nous en débarrasserons en leur faisant croire que c'est pour leur bien. La population trop nombreuse, et pour la plupart inutile, c'est quelque chose d'économiquement trop coûteux. Sociétalement, il est également bien préférable que la machine humaine s'arrête brutalement plutôt qu'elle ne se détériore progressivement. On ne pourra pas non plus faire passer des tests d'intelligence à des millions et des millions de gens, vous pensez bien ! Nous trouverons quelque chose ou le provoquerons, une pandémie qui cible certaines personnes, une crise économique réelle ou pas, un virus qui touchera les vieux ou les gros, peu importe, les faibles y succomberont, les peureux et les stupides y croiront et demanderont à être traités. Nous aurons pris soin d'avoir prévu le traitement, un traitement qui sera la solution. La sélection des idiots se fera ainsi toute seule : ils iront d'eux-mêmes à l'abattoir." 


15/08/2021

Impair et pass

 








Déclaration de Gabriel Attal, porte-parole du Gouvernement français, le 9 juin 2021














***


A Lourdes, en ce dimanche 15 août 2021, pour la fête de l'Assomption, des dizaines de milliers de fidèles se sont retrouvés sur l’ensemble du site du sanctuaire et ses alentours, notamment la grotte. Aucun pass-sanitaire n'était exigé, les lieux de culte (tout comme le métro...) étant exemptés de ce dispositif. 
Dans la basilique, pendant la messe, ils étaient 9000, assis côte à côte, sans réelle distanciation, même si des écriteaux recommandaient de se tenir à un mètre les uns des autres.