08/04/2018

Jaco


C’est le nom donné communément au perroquet du Gabon reconnaissable à son plumage gris et sa courte queue rouge. 




S’il n’a pas le brillant de l’ara, c’est l’un des plus remarquables parleurs et imitateurs. 
Je me souviens du Jaco des Angelvy, à Pointe-Noire au Congo, qui, s’il tolérait chacun des membres de la famille, s’était attaché de façon totale et exclusive à la maitresse de maison avec laquelle il manifestait son amour par des longues tirades, des battements d’ailes et des gloussements de bonheur. 









Par contre, les étrangers devaient faire attention. Une approche imprudente et un geste pour le caresser pouvaient occasionner un redoutable coup de son robuste bec recourbé et pointu… 





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"L'hôtel Minerva, où une chambre était réservée à son nom, se trouvait dans l'une des nombreuses rues donnant sur la place de la République. L'hôtel ne payait pas de mine. Tout comme sa patronne, une vieille femme voûtée et ratatinée à qui la cigarette et l'alcool avaient donné une voix de rogomme. Elle se faisait appeler Mamie.
Lorsque Dréville arriva dans son établissement, elle discutait le bout de gras, derrière le comptoir du bar, sous les pales d'un ventilateur poussif, avec une grosse femme, sosie de la Castafiore, qui caressait, en l'écoutant d'une oreille distraite, le crâne d'un perroquet gris du Gabon occupé à picorer dans une coupelle de graines."






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Huile sur toile 61x55 cm