10/05/2017

Souvenirs de Bangui




J'ai découvert Bangui, capitale de la république Centrafricaine, lors de mon premier voyage en Afrique, au début de l'année 1964. C'était donc avant les guignolades bokassiennes de triste mémoire. 


Je garde un impérissable souvenir de la ville, nichée dans ses fleurs et ses frondaisons au bord du fleuve Oubangui, qui méritait bien ses surnoms de "Bangui la verte" et "Bangui la coquette".




De la place de la République au "Kilomètre 5", l'avenue rougie par la latérite, était bordée de palmiers, de manguiers et d'acacias. Et devant chaque case jaillissaient dans la verdure les couleurs intenses des bougainvillées, des flamboyants et autres hibiscus.


Pour mon premier séjour, je suis descendu au Minerva, un hôtel vieillot situé tout près de la place de la République. 



Le Minerva était tenu par une dame âgée, madame Burk, que tout le monde appelait affectueusement "Mamie". L'hôtel ne faisant pas restaurant, j'allais déjeuner chez le père Pin qui dirigeait le Palace Hôtel, sur la place, à deux pas du Minerva. 



Le soir, je dinais au restaurant "Les Caraïbes", juste en face de la maison Dias Frères.


La patronne de l'établissement était une adorable jolie femme blonde qui devait avoir entre trente-cinq et quarante ans. Elle s'occupait également d'une concession située au km5 et son mari faisait du transport routier en brousse.   



Je garde le meilleur souvenir de la clientèle avec laquelle j'ai travaillé à Bangui : CFAO, CCSO (Compagnie commerciale Sangha-Oubangui, filiale de la SCOA), SCKN (Société Commerciale du Kouilou-Niari, filiale du groupe Unilever), Printania, France-Congo, Comouna et les Portugais dont quelques uns étaient parvenus à réaliser de solides affaires d'import-export : Moura & Gouveïa, Dias frères, Ferreira, Branquinho & Morgado ou Portugal & Dias.












Piste de latérite


Village de Pygmées près de M'Baïki

Et puis, il y a eu Bokassa...












Avec une pensée affectueuse pour Renée Gaudonville.