Dans le documentaire "Jacques Brel, fou de vivre" diffusé à la télé vendredi dernier sur cet artiste dont le New York Times écrivait en 1966 "C'est un chanteur unique, un orage magnétique", j'ai retrouvé de nombreuses chansons qui ont jalonné mon parcours de vie. Parmi lesquelles ces curieux "Remparts de Varsovie" faisant partie du dernier disque de Brel, sorti en 1977, qui fut en quelque sorte son chant du cygne.
Je me demande toujours comment et pourquoi il avait choisi le thème et le titre de cette chanson dans laquelle il succombe une dernière fois, à travers l'une d'entre elles, à sa fascination et à sa peur sacrée des femmes qui abusent de leur pouvoir.
Madame promène son cul sur les remparts de Varsovie
Madame promène son cœur sur les ringards de sa folie
Madame promène son ombre sur les grand-places de l'Italie
Je trouve que Madame vit sa vie
Madame promène à l'aube les preuves de ses insomnies
Madame promène à cheval ses états d'âme et ses lubies
Madame promène un con qui assure que Madame est jolie
Je trouve que Madame est servie
Tandis que moi tous les soirs
Je suis vestiaire à l'Alcazar
Madame promène l'été jusque dans le Midi de la France
Madame promène ses seins jusque dans le Midi de la chance
Madame promène son spleen tout au long du lac de Constance
Je trouve Madame de circonstance
Madame promène son chien un boudin noir nommé Byzance
Madame traîne son enfance qui change selon les circonstances
Madame promène partout son accent russe avec aisance
C'est vrai que Madame est de Valence
Tandis que moi tous les soirs
Je suis barman à l'Alcazar
Madame promène son ch'veu qui a la senteur des nuits de Chine
Madame promène son r'gard sur tous les vieux qui ont des usines
Madame promène son rire comme d'autres promènent leur vaseline
Je trouve que Madame est coquine
Madame promène ses cuites de verre en verre de fine en fine
Madame promène les gènes de vingt mille officiers de marine
Madame raconte partout que l'on m'appelle tata Jacqueline
Je trouve Madame mauvaise copine
Tandis que moi tous les soirs
Je suis chanteuse légère à l'Alcazar
Madame promène ses mains dans les différents corps d'armée
Madame promène mes sous chez des demi-sels de bas quartier
Madame promène carrosse qu'elle voudrait bien me voir tirer
Je trouve que Madame est gonflée
Madame promène banco qu'elle veut bien me laisser régler
Madame promène bijoux qu'elle veut bien me faire facturer
Madame promène ma Rolls que poursuivent quelques huissiers
Je trouve que Madame est pressée
Tandis que moi tous les soirs
Je fais la plonge à l'Alcazar.
Madame promène son cul sur les remparts de Varsovie
Madame promène son cœur sur les ringards de sa folie
Madame promène son ombre sur les grand-places de l'Italie
Je trouve que Madame vit sa vie
Madame promène à l'aube les preuves de ses insomnies
Madame promène à cheval ses états d'âme et ses lubies
Madame promène un con qui assure que Madame est jolie
Je trouve que Madame est servie
Tandis que moi tous les soirs
Je suis vestiaire à l'Alcazar
Madame promène l'été jusque dans le Midi de la France
Madame promène ses seins jusque dans le Midi de la chance
Madame promène son spleen tout au long du lac de Constance
Je trouve Madame de circonstance
Madame promène son chien un boudin noir nommé Byzance
Madame traîne son enfance qui change selon les circonstances
Madame promène partout son accent russe avec aisance
C'est vrai que Madame est de Valence
Madame promène l'été jusque dans le Midi de la France
Madame promène ses seins jusque dans le Midi de la chance
Madame promène son spleen tout au long du lac de Constance
Avec en prime ces quelques vues des remparts de Varsovie (Warszawa barbakan)