La planche de salut, c'est l'aide que l'on espère trouver dans une situation désespérée.
Ce qui évoque le "Radeau de la Méduse", popularisé par le célèbre tableau de Théodore Géricault réalisé entre 1818 et 1819.
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En juillet 1816, après avoir, par incompétence, fait échouer la frégate La Méduse sur le banc d'Arguin, à quelques cent soixante kilomètres des côtes mauritaniennes, le commandant Duroy de Chaumareys ordonna l'évacuation de deux cent trente-trois passagers sur six canots.
Plus de cent cinquante autres passagers furent entassés sur un radeau de quinze mètres sur huit, fait de mâts sciés, de planches de récupération et d'énormes cordages, avec des vivres insuffisantes et peu d'eau.
Relié par des filins aux canots qui le remorquent, l'ensemble devint impossible à diriger et les amarres auraient été volontairement larguées.
Alors commença l'enfer pour ces cent cinquante naufragés ballotés par les flots sur cette planche de salut.
La violence s'empara bientôt de ces désespérés qui s'entretuèrent, se suicidèrent, ou se noyèrent, si bien qu'au terme de douze jours seuls quinze survivants furent sauvés par le brick L'Argus.
Quant au commandant de la Méduse, il écopa de trois ans de prison...