C'était, au début de l'époque coloniale le nom donné à cette sorte de chaise à porteurs suspendue entre deux brancards.
"... Je montais pour la première fois dans un tipoye. C'était une sorte de chaise longue fixée au centre d'un cadre formé de deux brancards longs de cinq mètres, faits chacun d'une tige de feuille de palmier bambou très souple et résistante, reliés aux extrémités par deux traverses, et l'ensemble était supporté à l'avant et à l'arrière par deux barres d'un mètre cinquante, qui reposaient soit sur la tête, soit sur l'épaule des quatre porteurs qui marchaient en file indienne. L'équilibre était assuré par la liane qui retenait cette barre en son milieu, et qui était rattachée aux montants. Les porteurs avançaient à pas courts et rapides, à petits sauts glissés qui donnaient un léger balancement, amorti par la longueur et la flexibilité des perches. L'inconvénient était l'odeur des porteurs avant, qui suaient et lâchaient des vents..."
Jean de Puyrorac, Retour à Brazzaville (Zulma 1995)