05/03/2018

Mort à crédit




Avant de se laisser emporter par un antisémitisme pathologique, qui allait le faire collaborer avec les nazis et l'envoyer en prison, Louis-Ferdinand Céline fut un admirable médecin des pauvres et un authentique génie de la littérature.
Mort à crédit, roman truculent et grivois, raconte à la première personne, sous forme d'autobiographie crûment réaliste et plus ou moins imaginaire, l'enfance et l'adolescence de l'auteur. On en garde le souvenir d'une succession de tableaux impitoyables où est mise en scène l'intimité des petites gens du Paris d'avant-guerre.
Dans ce livre, Céline invente une écriture, un langage, un style inimitable, bien que souvent imités. 
On regrettera d'autant plus qu'après Le voyage au bout de la nuit et Mort à crédit Céline ait sombré dans un radotage haineux.