19/08/2018

1941

Une année particulière...





"Un enfant n'a rien à faire dans l'histoire. L'histoire marche en uniforme, costume militaire ou mise officielle, elle arbore l'arme ou la plume, elle regarde droit devant : jamais elle ne porte des socquettes aux pieds et des cubes alphabets à la main.
1941 : nous ouvrons les yeux et babillons dans nos couffins ; autour de nous les nations s'égorgent. Diplomatie, stratégie, progression des armées… autant de choses qu'un enfant ignore, bien qu'il connaisse aussi ses petites guerres quotidiennes.
Pourtant nous formons une génération "d'enfants de la guerre". Que nous soyons nés à la ville ou à la campagne, dans une famille ouvrière ou bourgeoise, à Limoges, Cherbourg ou Paris, nous sommes avant tout nés en pleine guerre mondiale. A deux ou trois ans, que comprend-on de la guerre ? Pour nous, ce fut le premier visage du monde.
Si nous n'avons pas participé à la grande Histoire, elle nous a peut-être façonnés davantage que n'importe quelle autre génération. Les adultes du XXI° siècle que nous sommes n'ont pas oublié les mômes tremblant sous les bombes que nous avons été. Sans rien comprendre des querelles d'adultes, nous étions embarqués avec eux dans ces aventures collectives. Les petits Juifs étaient bien envoyés dans les camps, les gamins de toute la France souffraient bien des restrictions. Nous étions là pour voir et pour sentir. Nos vies enfantines ont aussi leur histoire à raconter…
Retraçons donc nos premières années. Réintégrons nos galoches et nos tricots de laine… C'est reparti comme en 41 ! "
Marianne Villard















... mais 1941 sera finalement un assez bon cru pour des natifs de cette année-là comme Joan Baez, Faye Dunaway, Placido Domingo, Bob Dylan, Paul Anka, j'en passe et des meilleurs...






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