03/06/2017

Bons baisers de Niamey

Capitale du Niger, État de l'Afrique occidentale situé entre le Tchad à l'est, le Nigeria, le Dahomey et la Haute-Volta au sud, le Mali à l'ouest, le Sahara algérien et la Libye au nord.




Je n'ai séjourné qu'une seule fois à Niamey, pour quelques jours au mois de mai 1967, à l'hôtel Rivoli qui m'avait été chaudement recommandé. C'était un établissement emblématique de Niamey dans les années 1960, apprécié des voyageurs et des expatriés pour son emplacement central et son ambiance typique de l'époque coloniale tardive. Construit dans un style architectural simple mais fonctionnel, avec des influences sahariennes (murs épais, claustras, arches et auvents pour l'ombre), il offrait des chambres climatisées, un bar et un restaurant, et servait de point de repère pour les affaires et les rencontres sociales.


Je n'avais là-bas qu'une poignée d'importateurs à contacter, les Ets. Ruetsch, Lys Royal, la Cie Niger-Afrique, Pariscoa, les maisons Amar Taleb, Saïd Zakaria ou Sidi Boubakar. 
Finalement, je garde surtout de mon passage à Niamey le souvenir de la belle Suzy Fautré, patronne d'une boîte de nuit dont j'ai hélas oublié le nom. Elle tenait son établissement d'une main de fer dans un gant de velours, attirant expatriés égarés, commerçants Libanais ou Arabes, et notables Nigériens en costumes impeccables. Était-ce "Le Palmier" ou "La Caravane"? Je me souviens plus. Mais l'image de cette femme élégante et son beau sourire est restée gravé dans ma mémoire.

    
Quelques années plus tard, à l’aéroport de Marseille-Marignane, j'ai revu Suzy Fautré en compagnie d’une religieuse en cornette. Elle m’a regardé une seconde, puis elle a détourné la tête. Pas un mot. Pas un signe. Comme si les nuits de Niamey n’avaient été qu’un rêve. Ou peut-être qu’elle m’avait reconnu… et qu’elle préférait oublier.

  




Niamey, le marché


Niamey, la Poste


Niamey, l'immeuble "El Nasr"