Le passage de la frontière à Sauvée-Condji côté Togo, puis au poste de Grand-Popo au Dahomey se déroulait toujours sans le moindre embarras que ce soit avec la police ou avec les gabelous.
Avec un beau soleil, un ciel bleu, la mer, les cocotiers et des gens souriants sur la lagune, la route menant à Cotonou était magnifique.
Cotonou était alors la capitale du Dahomey accolé au Togo que l'on surnommait "le quartier latin de l'Afrique" et qui prendra en 1975 le nom de République populaire du Bénin.
Je garde un excellent souvenir de mes séjours à Cotonou où je logeais à l’hôtel de la Plage…
… et de la clientèle avec laquelle j'ai travaillé, la SCOA, la CFAO, la Compagnie du Niger, les maisons John Holt, Agier, Naoum ou Monoprix.
Village lacustre aux environs de Cotonou |
Je me trouvais au Dahomey pendant le tournage de certaines scènes du film "The Comedians" de Peter Glenville, adapté du roman de Graham Greene. J’ai eu alors le plaisir, l'honneur et l’avantage de rencontrer Elizabeth Taylor, l’actrice à la sensualité débordante, et d'en tomber platoniquement amoureux (Burton veillait au grain)…
Lorsque le film est sorti en 1967, à l’époque de la dictature de François Duvalier dit "Papa Doc" et ses Tontons Macoutes, je séjournais en Haïti où le film et le bouquin de Graham Greene étaient naturellement interdits.
C'est au cours de mon premier séjour à Cotonou que je me suis offert une figurine en bois sculpté qui me fut présentée comme une statuette Ibedji de la culture Yoruba, un groupe ethnique de plus de cinq millions d'individus habitant le sud-ouest du Nigeria et une partie du Dahomey. Elle allait compléter les acquisitions que j’avais faites à Abidjan.